Autour du Sundgau

Mulhouse (109 443 h)



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(1297, 1390) D'argent à la roue de moulin de huit aubes de gueules à quatre rais assemblés en croix et au moyeu carré.
Armoirie parlante: "Mühlhausen" signifie "maisons du moulin".
La bataille de l'Ochsenfeld se déroula à l'ouest de Mulhouse et opposa en 58 av. J.-C. l'armée romaine menée par Jules César à une coalition de Germains menée par Arioviste.
Vers le milieu du Ve siècle, les Romains finirent par être définitivement chassés de la plaine d'Alsace où les Alamans s'installèrent, y répandant leur culture, leur langue (l'alsacien, alémanique) et y construisant de nombreux villages.
Il y eut de nombreux moulins construits à Mulhouse. La première mention écrite de la ville de Mulhouse date de l'an 803 lorsqu'un certain Achito fit don de propriétés, dont Mulinhuson (« les maisons du ou des moulin(s) »), au monastère de Fulda. La ville se trouva sous l'autorité du Saint-Empire romain germanique dès 962, date de sa création. La ville se développa à partir de deux noyaux dont l'un appartenait aux évêques de Strasbourg et l'autre à la famille Hohenstaufen.
L'abbaye de Saint-Étienne du village de Mulenhusen fut cédée aux évêques de Strasbourg en l'an 1005. Les évêques eurent alors un pied dans la ville, ce qui alimenta les rivalités avec les empereurs au sujet du contrôle de la cité. Se sentant menacées par les évêques en 1261, les villes alsaciennes soutinrent Rodolphe de Habsbourg.
En 1275, Rodolphe de Habsbourg, à peine empereur sous le nom de Rodolphe Ier, éleva Mulhouse au rang de ville impériale et signa un accord avec les Mulhousiens conférant à la cité le droit de posséder ses fiefs et l'affranchit de toute tutelle étrangère, y compris de celle du landgraviat d'Alsace. La ville ne dépendait dès lors que de l'empereur lui-même représenté par un prévôt impérial.
En 1347, l'empereur Charles IV donna pour ordre que le prévôt ne soit choisi que parmi les bourgeois. En 1354, Charles IV créa la Décapole, Mulhouse en devint dès lors membre.
En 1466, l'autonomie de Mulhouse fut menacée par les Habsbourg, soutenus par les nobles du voisinage, qui déclarèrent la guerre à la ville sous un prétexte futile : six deniers dus par un meunier mulhousien à un dénommé Hermann Klee, d'où le nom de « Guerre des Six deniers ».
 Devant les forces en présence, les Mulhousiens furent abandonnés par les autres villes alsaciennes de la Décapole dont la cité faisait partie depuis sa fondation. Dos au mur et décidés à ne pas capituler, les Mulhousiens décidèrent de signer un traité d'alliance militaire avec les cantons suisses de Berne et Soleure en 1466.
En 1798, le Grand Conseil de la République de Mulhouse vote son rattachement à la toute jeune république française.
Ce rattachement accéléra le processus d'industrialisation en supprimant les barrières douanières qui handicapaient le commerce. Durant tout le XIXe siècle, l'industrie se développa et se diversifia : le textile, qui resta dominant, suscita pour ses besoins la création d'industries mécaniques et chimiques.

La République de Mulhouse utilisa un drapeau gironné en 10 flammes blanches et rouges.
Il ressemblait beaucoup  aux drapeaux des régiments suisses de l'époque.

Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) a été créé le 16 décembre 2009 par fusion de 3 anciennes intercommunalités. Elle regroupe 39 communes.

La Ville a constitué une communauté de communes en 1997, devenue communauté d'agglomération Mulhouse Sud-Alsace (CAMSA) en 2001
Belfort (47 666 h)



https://www.belfort.fr/
  
D'azur à la tour couverte d'or, maçonnée de sable, ouverte et ajourée du champ, girouettée d'argent et accostée des lettres capitales B et F d'or, posée sur une terrasse cousue de gueules chargée de la croix de la Légion d'Honneur.
La tour symbolise le château de la Miotte.
La première mention du château de Belfort a été faite dans le traité de Grandvillars, le 15 mai 1226. Le traité avait pour but de régler un conflit de territoire entre Richard III de Montfaucon et Frédéric Ier de Ferrette. Le château de Belfort est un relais du pouvoir des comtes de Montbéliard et devient progressivement un centre de gravité d'autres seigneuries environnantes, l'ensemble est alors nommé « Terre de Belfort ».
En 1648, le Traité de Westphalie met fin aux hostilités. Belfort devient une ville française.
Vauban, missionné par Louis XIV pour établir une ceinture de fer sur les frontières du Royaume de France, intervient à Belfort.
Le visage de Belfort a totalement changé en quinze ans, la cité a doublé de taille et la population passe de 1 200 à 4 000 habitants. La garnison de plus de 2 500 hommes constitue la majeure partie de la population.
Lors de la création des départements, le 26 février 1790, Belfort devient chef-lieu de district du Haut-Rhin.
 La IIIe République est proclamée deux jours après la défaite de l'empereur Napoléon III à Sedan le 2 septembre 1870. Le Colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau est alors nommé par le ministre de la Guerre Léon Gambetta, commandant de Belfort, le 17 octobre 1870. Les deux hommes croient en une possible victoire face à la Prusse et poussent la résistance à outrance.
Les armées du général Udo von Tresckow encerclent la ville dès le 4 novembre et le 3 décembre tirent les premiers obus. Avec une garnison de 15 000 hommes Denfert-Rochereau doit résister à 40 000 Allemands.Après 103 jours de siège, sur ordre formel du gouvernement, le colonel Denfert-Rochereau consent à quitter Belfort le 13 février 1871 avec sa troupe.
Avec le traité de Francfort négocié entre Otto von Bismarck, alors chancelier de l'empereur Guillaume Ier d'Allemagne et Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif français (il devient président de la République française fin août 1871), le 10 mai 1871, la majeure partie de l'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées à l'Empire allemand. Belfort ayant été invaincue, Bismarck consent à ce que seul l'arrondissement de Belfort, situé alors dans le département du Haut-Rhin, reste français. On fait de Belfort le chef-lieu d'un territoire, minuscule, mais dont l'importance économique va devenir considérable. Un préfet est nommé dès le 14 mai, faisant du Territoire de Belfort un département de facto.
En 1875, Bartholdi s'attèle à la réalisation du Lion de Belfort qui symbolise la résistance de la ville pendant le siège de la ville en 1870-1871. Son œuvre sera achevée en 1879.
La ville connaît une hausse significative de sa population grâce à l'arrivée d'immigrés alsaciens dont la plupart suivent les activités économiques déplacées pour conserver leur accès au marché français, quelques-uns, plus rares, refusant l'annexion. Jusqu'en 1870, Belfort était moins peuplée que Thann ou Luxeuil. De 1870 à 1914, la population passe de 8 000 à 34 000 habitants.

Première structure de coopération intercommunale, un district urbain créé en 1973, devenu la Communauté de l'Agglomération Belfortaine (CAB) en 1999.

Le CAB a fusionné avec la Communauté de communes du Tilleul et de la Bourbeuse (CCTB) le 1er janvier 2017 pour former le Grand Belfort.
Fribourg-en-Brisgau (229 636 h)

Freiburg im Breisgau



https://www.freiburg.de/

Le blason de la ville de Fribourg est d'argent à la croix de gueules. Il porte la croix de saint Georges, l'emblème de Georges de Lydda, saint-patron de la ville.
1091:  L'histoire de la ville commence lorsque le duc Berthold II de Zähringen délaisse son château de Zähringen, situé dans la Forêt-Noire, et fait construire celui de Fribourg. Celui-ci se trouvait sur la colline du Schloßberg, qui domine le centre-ville. Fribourg est alors située à un emplacement stratégique : elle est sur le carrefour entre les routes reliant la mer Méditerranée à la mer du Nord et le Rhin au Danube. Une ville émerge donc au pied du château, regroupant d'abord les artisans nécessaires à la vie du château, puis des commerçants attirés par la situation privilégiée de l'endroit.
1120: Fribourg-en-Brisgau est proclamée ville par le duc Berthold III et son frère cadet Conrad de Zähringen. Berthold III avait été retenu en prison à Cologne et il avait pu visiter une grande ville riche et moderne, et il s'en est inspiré pour Fribourg, notamment en matière de juridiction et d'administration locale. Ainsi, la charte consacrant la fondation de Fribourg en fait une ville libre, c'est-à-dire qu'elle est juridiquement séparée des autres territoires de la Maison de Zähringen. Fribourg signifie d'ailleurs « ville libre » en allemand (burg, à l'inverse de stadt, désigne plus particulièrement une ville fortifiée). La ville est alors entourée par le comté du Brisgau (bris désignant les bras du Rhin et gau, les pays de l'empire carolingien). Le nom complet de la ville, Fribourg-en-Brisgau, permet de la différencier d'autres localités homonymes, comme la ville suisse de Fribourg.
1218: Lorsque Berthold V meurt en 1218, ses possessions vont aux comtes d'Urach qui prennent le titre de comtes de Fribourg. Le conseil municipal de Fribourg ne fait pas confiance aux nouveaux seigneurs et écrit une charte limitant leurs pouvoirs sur la ville. À la fin du XIIIe siècle, la ville compte 9 000 habitants et les mines d'argent situées dans les environs lui permettent un enrichissement conséquent.
Les relations entre la ville et ses comtes se dégradent: En 1366, la tension est telle que le comte Egon III doit envahir la ville pour en reprendre le contrôle. 1368: Finalement, elle achète son indépendance contre 15 000 marks. Elle ne peut toutefois pas exister sans protection extérieure et se place volontairement sous la suzeraineté de la maison de Habsbourg, l'une des plus puissantes familles du Saint-Empire.
1457: Albert VI d'Autriche fonde l'université de Fribourg.
1677: Le général François de Créquy prend Fribourg par surprise. L'occupation française a des conséquences dramatiques pour la ville, car elle perd ses institutions habsbourgeoises, qui s'exilent à Bâle et Arlesheim, et les professeurs de l'université partent pour Constance.
1714: Le traité de Rastatt remet Fribourg et les autres possessions françaises de la rive droite du Rhin au Saint-Empire.
1799:  Fribourg et le Brisgau deviennent français
1806: Lors de la création de la Confédération du Rhin qui entérine la fin du Saint-Empire, Fribourg et le Brisgau sont rattachés au Grand-Duché de Bade..



Le drapeau est en usage depuis environ 1368, lorsque la ville s'est placée sous la protection des Habsbourg.
Les illustrations sont des photographies de l'auteur ou proviennent des sites indiqués sur la page