Canton de Bavella
Le canton de Bavella est une division administrative française du département de la Corse-du-Sud créée par le décret du 24 février 2014. Elle tient lieu de circonscription d'élection des conseillers départementaux et entre en vigueur lors des élections départementales de 2015.
Canton de Bavella en fushia.
Porto-Vecchio (10 064 h)

Portivechju

http://www.porto-vecchio.fr/

Apparement le blason le plus ancien de Porto-Vecchio est:
De gueules à la tour d'argent posée sur un mont de sinople et surmontée d'une balance d'or.
C'est le siège principal de la civilisation dite torréenne (IIIe et IIe millénaires av. J.-C.) dont subsistent à Porto-Vecchio les principaux vestiges, au lieu-dit éponyme, Torre. Le port actuel est sans doute fondé ou repris par les Grecs de Syracuse au VIe siècle av. J.-C. et se situe à l'emplacement du « Portus Syracusanus » romain.

La région, pourtant fertile, est désertée au Haut-Moyen Âge en raison de la malaria qui l'infeste ainsi que des persécutions des colons génois installés dans la cité de Bonifacio. Du XIIIe au XVIe siècles, les seigneurs de la Rocca conservent cette contrée sous leur autorité, et les populations autochtones résidant à la montagne continuent à y mener leur bétail durant l'hiver.

Après le passage de la seigneurie de la Rocca sous l'administration directe de la banque de Saint-Georges, les Génois y fondent une colonie et font construire une forteresse dont demeurent de nombreux bastions (1539) afin de se protéger des Barbares. Destinée à être un chef-lieu de juridiction et à permettre la mise en valeur de la plaine, la colonie génoise de Porto-Vecchio se révèle être un échec : du fait de la malaria, de la menace permanente des corsaires turcs mouillant à proximité et des agressions des Corses, la cité est plusieurs fois abandonnée. Après diverses tentatives de peuplement, la république de Gênes décide de favoriser l'installation dans la citadelle des familles insulaires originaires de la montagne, Quenza essentiellement.
La Porte génoise.
Bastion de France.

Dans le courant du XVIIe siècle, Porto-Vecchio est de fait peuplée par les populations montagnardes. Cependant la très grande majorité des habitants continuèrent durant des générations à regagner la montagne durant l'été, fuyant le paludisme et empêchant de ce fait un développement réel du lieu. Au cours du XIXe siècle, les marécages furent asséchés.

Restée longtemps une petite bourgade par rapport à d'autres villes du sud de la Corse, Sartène ou Bonifacio, elle a bénéficié de l'assainissement des marécages après la Seconde Guerre mondiale, et connut un développement significatif durant l'administration de Jean-Paul de Rocca Serra, pour devenir un centre touristique majeur depuis les années 1980, avec la construction de l'aéroport de Figari notamment.

De nos jours, Porto-Vecchio abrite les résidences secondaires de nombreuses stars.
  
Il a évolué en un autre que l'on trouve sur la bannière de procession de la paroisse:
D'azur à la tour d'argent posée sur un mont de sinople  et surmontée d'un balance en forme de colombe du Saint-Esprit d’argent, les plateaux d'or..

Plus populaire est la version que l'on trouve sur le drapeau municipal:
D'azur à la tour d'argent, maçonnée de sable, environnée d'une mer d'agent et surmontée d'un balance en forme de colombe du Saint-Esprit d’argent, les plateaux d'or.

C'est une version à peine différente: mer bleu et plateaux noirs que la municipalité a pris pour logo.

La colombe n'est elle pas un moustique ?
C'est ce qu'indique François Balestriere dans son livre: Porto-Vecchio la cité du sel et l'extrême sud
"Il y a dans le fait d'avoir choisi pour emblème le fléau qui a manqué la détruire un fort symbole. Porto-Vecchio porte sur ses armoiries un moustique, insecte auquel la ville a survécu, et qui manqua être sa malédiction. Et c'est bien des quafités de cet insecte que la ville s'est imprégnée."
Lecci (1 419 h)

I Lecci

http://www.lecci-sudcorse.com/



Ce village fut par le passé très réputé pour son bois, surtout chene-liège, qui fut exporté dans les cités d'Italie.

Magnifiques sites naturels: San Ciprianu, Benedettu, Cala Rossa et Golf de Sognu.

Sari-Solenzara
 (1 385 h)

Sari di Portivechju
http://www.mairie-sari-solenzara.fr/

La localité regroupe le petit village de Sari, centre historique de la Commune et la station touristique de Solenzara.
C'est de Solenzara que partit le 12 novembre 1735, le bateau qui emporta le roi Théodore vers l'exil, en Italie. Quelques années plus tard, en 1766, naît dans les bergeries du Val de Solenzara, celui qui deviendra le Commandant Don Bernardin Poli, l'un des derniers défenseurs de la cause impériale, membre des services secrets de Napoléon et qui fut, aux heures sombres, le confident de l'empereur. Il fut à l'origine du soulèvement du Fiumorbo contre le gouvernement de Louis XVIII, représenté par le marquis de la Rivière. Pour Solenzara, le Commandant Poli, c'est aussi le fondateur de l'usine du village et des hauts-fourneaux, qui, à la fin du XIXe siècle, placèrent la commune au cœur de l'histoire industrielle de la Corse.
Conca (1 097 h)

http://paesudiconca.blogspot.fr/

A l’origine le village de Conca était composé de bergers qui passaient l’hiver à Conca et effectuaient la transhumance l’été vers Casale, Paliri, Cappeddu et Bavella. D’un petit village de bergers, Conca est devenu peu à peu un gros village et sa population s’est sédentarisée. A noter que ce n’est que dans la deuxième partie du 20eme siècle que s’est développé le littoral...
1796: 124 habitants  soit 35 familles
2007: 1015 habitants soit 486 résidences principales, 803 résidences secondaires
San Gavino di Carbini (1 061 h)

San Gavinu di Càrbini
San Gavinu est impliquée dans des affrontements au XIVe siècle lors du mouvement des Giovannali dont foyer était situé à Carbini. Des luttes se déroulent aussi lors de la conquête de l'île à la fin du XVIIIe siècle par la France.
Le village est le théâtre de rivalités politiques et claniques, qui conduiront à des meurtres et une longue vendetta auxquels il est mis fin par des traités de paix
Zonza (2 482 h)

http://zonza.fr/

L'Alta Rocca est la partie orientale et montagneuse de l'ancienne seigneurie della Rocca. Un des derniers bastions féodaux avant la présence génoise sur l'île au XVIe siècle.

Après quoi, Gênes s'impose en Corse et plus particulièrement sur le littoral. Ainsi Porto-Vecchio devenant chef-lieu et piève, s'accapare à ce titre la frange littoral jusqu'à Sari, si bien que l'on nomme à défaut Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio au lieu de Sainte Lucie di Cavo. Pinarello fut créé à cette époque dans le but de disposer d'une marine permettant d'exporter le bois et le charbon de bois.

Zonza, véritable carrefour de montagne, anciennement nommée Zonza di Carbini (Piève), fut construite telle qu'on la connaît à partir du XVIIe siècle.

Au XIXe siècle les activités principales étaient la polyculture familiale et l'élevage d'ovins-caprins. La pratique de la transhumance était courante avec le littoral et Sainte-Lucie. Elle était nécessaire car le littoral devenait insalubre avec ses zones humides infestées de moustiques.

Pinarello était déjà un petit port, point de départ vers l'Italie pour l'exportation du charbon de bois et des grumes coupées en forêt. En effet, l'exploitation forestière a toujours été importante sur la commune compte tenu de la présence de vastes forêts de pins. Le bois servait à la construction navale, aux charpentes, à la fabrication de meubles…

Les subéraies de l'arrière-pays littoral étaient exploitées pour la construction (liège et isolation) et la confection de bouchons. L'exportation était active vers l'Italie et notamment la Sardaigne.

Les illustrations sont des photographies de l'auteur ou proviennent des sites indiqués sur la page. Le drapeau de Zonza provient d'Olivier Touzeau.