Laragnais
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La Communauté de Communes du Laragnais (CCL) est un établissement public de coopération intercommunale créé le 31/12/94 par substitution au SIVOM du Laragnais. La CCL regroupe les 7 communes du canton de Laragne : Eyguians, Laragne Montéglin, Lazer, Monêtier Allemont, Le Poët, Upaix et Ventavon (soit 5.779 habitants). |
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d'or au lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules, au chef d'azur chargé de trois croissants d'argent. Ce sont les armes des Perrinet que la commune a adopté en 1968. |
Née en 1949 de la fusion entre Laragne et Montéglin. Le nom du village vient de l’auberge établie à côté du relais de poste isolé établi ici au XVIe siècle. L’auberge était à l’enseigne de l’Aragne. Le village s’est établi autour, et a pris son nom, selon la légende. Laragne existait déjà au moyen-âge, mais seulement par quelques maisons regroupées autour d’un moulin alimenté par les eaux du Buëch, et une auberge avec un relais de poste. La ville s’est vraiment développée au 17ème siècle quand Gaspard de Perrinet, seigneur d’Arzeliers, construit en 1609 un magnifique château toujours présent au cœur de la cité, mais malheureusement dégradé et caché par le bâti actuel. Le berceau de la commune, le hameau d’Arzeliers, est habité depuis le XIIème siècle ; il faisait partie des possessions de la famille de Mévouillon. En 1230 Arzeliers comptait un millier d’habitants, dispersés dans des fermes, ou regroupés autour du Château fortifié détruit à la fin du XVIème, lors des guerres de religion. En 1591, la baronnie d'Arzeliers fut vendue par les Mévouillon à Gaspard de Perrinet, président de la Chambre des Comptes du Dauphiné. |
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L'Armorial Général de 1696 donne un échiqueté de 9 pièces d'azur et d'argent comme armes à la communauté. | ||
Les couleurs du village sont le jaune et le bleu. |
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Le village du
Poët est construit sur le penchant méridional d'une colline
de 650 mètres d'altitude, qui sépare la plaine qui porte
son nom de celle d'Upaix. De cette colline dérive le nom du
village : Podietum , la petite hauteur (diminutif de Podium, montagne
en basse latinité), s'est contracté en Poetum et est devenu Poët. Les
plus anciens renseignements officiels que nous possédions sur la
commune du Poët ou du Pouet datent de 1193 à propos des
fiançailles du prince Alphonse, héritier du Comte de
Provence avec Gassende, fille ainée de Rainier de Sabran. Le
Comté de Forcalquier lui fut donné en dot, l'aïeul
ne se réservant que les châteaux de Ventavon, d'Upaix, du Poët et de Monétier.
En 1640, Jacques d'Amat l'achetat pour 91000 livres. En 1719, Louis Balthazard d'Amat le revendit au Maréchal de Tallard. Au XVIIIe siècle, un bac permettant de traverser la Durance est établi pour alimenter le moulin à eau |
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Amat de Vaux (d') : De gueules, au dextrochère armé d'argent, tenant une épée haute du même, garnie d'or, sortant d'une nuée d'argent mouvante du flanc senestre. |
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Ventavon (505 h) http://www.ventavon.fr/ |
D'azur au lion d'or. La commune de Ventavon porte les armes des Moustiers, famille qui, dans une branche bâtarde, s'est perpétuée jusqu'en 1701. |
Le
site de Saint-Ariès est une grande villa, de 2600 m²,
datant des IIe-IIIe siècles. Elle faisait partie d'une
agglomération lâche, ou « bourg éclaté
» : Alamons ou Alabons, dont le centre correspond à
l'actuel Monêtier-Allemont. Au Moyen Âge, l’église Saint-Laurent dépendait de l’abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église. Au XIIème siècle, vers 1150, Raymbaud d'Orange, qui avait épousé Douce de Moustiers, donna en fief Ventavon à son beau-frère Anselme, seigneur de Moustiers-Sainte-Marie, chassé de sa terre par le Comte de Provence au cours d'une guerre. Guillaume de Moustiers-Gaubert fut seigneur de Ventavon. Il donna une procuration à son fils, le damoiseau Bertrand, en 1312, pour vendre sa part de Moustiers au roi Robert La famille de Moustiers demeura jusqu'en 1595 en possession de Ventavon ; cette seigneurie passa ensuite aux Clermont puis aux Tournu, qui furent les derniers à en porter le nom. En 1831, les archives relatent une population de 1103 habitants, son point culminant connu. Puis, une décroissance s'est produite jusqu'en 1982 pour arriver au chiffre de 362 habitants, son point le plus bas connu. |
Upaix (425 h) http://www.mairie-upaix.fr/ |
Ecartelé: au premier et au quatrième de gueules au senestrochère contourné d'argent tenant une épée d'or; au deuxième et au troisième d'or au loup ravissant d'azur. Ce sont les armes écartelées des familles Amat et Agout. |
Upaix
est un ancien oppidum ou ancienne ville gauloise nommée Upaga en
739, Upsal en 1241 et castrum de Upaysio en 1262. Upaix fut le
chef-lieu judiciaire, militaire et administratif du Gapençais au
XIIIe siècle (siège du bailliage delphinal du
Gapençais). La seigneurie appartenant aux Amat. L’église Saint-Jacques dépendait de l’abbaye de Chardavon (actuellement dans la commune de Saint-Geniez), abbaye qui percevait les revenus attachés à cette église. Un bac permettant de traverser la Durance est établi pour alimenter le moulin à eau, au XVIIIe siècle. Un autre lui succède, de 1857 à 1874. |
Lazer (333 h) http://www.mairie-lazer.fr/ |
Ecartelé: au premier et au quatrième d'argent aux trois roses de gueules en fasce; au deuxième et au troisième d'or au dauphin d'azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules. |
Après la mort de Jean III, comte d’Armagnac dans son expédition de conquête du duché de Milan, le 25 juillet 1391, Guilhin Camisard prend la tête des routiers désormais sans emploi et opère dans les années 1390 à partir de Lazer, pillant les environs. Il est capturé la même année par le vicomte de Valernes, Raymond de Beaufort, et meurt en captivité dans le château de Valernes. |
Monêtier-Allemont (312 h) |
D'or aux trois arbres terrassés de sinople rangés, au chef soudé d'argent chargé d'une étoile d'azur accostée de deux tourteaux de gueules. Ce sont les armes des Toscan que la commune a adopté en 1968. |
À
l’époque romaine, une ville appelée Alabons ou
Alamons était implantée sur la commune. Cet Alamons
était chef-lieu de pagus et était doté d'un
macellum (un marché alimentaire). En-dehors du bourg actuel,
deux autres sites étaient construits à l'époque
gallo-romaine, puisque deux villae se trouvaient à
Saint-Ariès et à Notre-Dame-des-Rousses. Le premier site, Saint-Ariès, est sur la commune de Ventavon : il s'agit d'une grande villa, de 2600 m², des IIe-IIIe siècles et faisait partie de l'agglomération lâche, ou « bourg éclaté » d'Alamons. Sur le second site, une grande villa a fait l'objet de multiples fouilles. Elle a été occupée aux Ier-IIIe siècles et faisait elle aussi partie du « bourg éclaté » d'Alamons. Cette présence gallo-romaine a laissé des vestiges, comme des blocs monumentaux remployés dans les constructions médiévales, des inscriptions, deux trésors (découverts en 1346 et en 1905). Les Moustiers étaient seigneurs du lieu jusqu'à la fin du XVIe siècle. Les Toscan achetèrent cette terre en 1745. La mère du romancier populaire Ponson du Terrail était une Toscan d'Allemont. Ponson du Terrail porta les armoiries qui sont maintenant celles de la commune. |
Eyguians (231 h) http://eyguianspostemusee.wordpress.com/ |
D'argent au deux lions affrontés de gueules, tenant une serre de sable. |
D’abord
installé sur les hauteurs de la colline voisine, la
première localité d’Eyguians apparut vers 739 sous
le nom de Laquaticum. En 1264, les Mévouillon, seigneurs d’Arzeliers y firent même ériger des remparts. Au début du XXème siècle, avec l'arrivée du chemin de fer et de l'industrialisation, ses habitants abandonnèrent le village pour se rapprocher de la vallée et des axes de communication. |
Variante: Parti: au 1er d'argent au lion contourné de gueules, au 2e d'argent au lion de gueules. |
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Les illustrations sont des
photographies de l'auteur ou proviennent des sites indiqués
sur la page ou de http://armoire2.canalblog.com/
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