Basilique Notre Dame de la Garde


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La basilique Notre Dame de la Garde possède des objets de type drapeau pour son usage interne (bannières de procession, blason ...) ou comme dons de fidèles suite à un voeu (ex-voto).
Certains autres ex-voto présentent un témoignage sur le graphisme ou l'utilisation des drapeaux (peintures, maquettes, photographies).
Il y a :
- 3 drapeaux,
- 1 pavillon,
- 6 fanions
- 7 peintures montrant des drapeaux et pavillons remarquables

sur les 385 notices des livres de Félix Reynaud
portant sur les 1125 ex-votos inventoriés.
En 1214, un prêtre de Marseille, prénommé Pierre, fit édifier un petit sanctuaire dédié à la Vierge Marie sur le triangle rocheux constituant le haut d’une colline de 161m face à la ville de Marseille, alors très petite.
La colline s’appelant « La Garde », le sanctuaire fut tout naturellement appelé Notre-Dame de la Garde.
Suite au siège de 1524 par les armées de Charles Quint, François Ier  décida de faire construire deux forts à Marseille : l’un dans l’île d’If (le fameux Château d’If) et l’autre sur le haut de la colline de la Garde où se trouvait la chapelle. Il décida qu’en temps de paix les fidèles pourraient accéder à la chapelle en empruntant le pont-levis qui restera ouvert dans la journée.
A partir de la fin du XVIe siècle, on vit beaucoup de marins monter à Notre-Dame de la Garde. Jusqu’alors, ils allaient prier devant la statue de Notre-Dame de la Mer dans l’église Saint-Etienne située là où se trouve actuellement l’église Notre-Dame du Mont. Mais, en 1588, cette église fut démolie et les marins prirent alors l’habitude de venir à Notre-Dame de la Garde pour y prier et y déposer de nombreux ex-voto.
En 1651, les responsables du sanctuaire firent faire une statue de la Vierge en argent. On l’appela la « Vierge à l’ostensoir », car on pouvait placer sur le bras droit de la Vierge un ostensoir pour exposer le Saint-Sacrement à l’adoration des fidèles. Et, quand le Saint-Sacrement n’était pas exposé, on remplaçait l’ostensoir par la statue de l’Enfant-Jésus. On garda cependant dans le sanctuaire l'ancienne statue en bois de Notre-Dame la Brune.
A la Révolution, tout ce que contenait la chapelle disparut. La statue d'argent est fondue, les ex-votos vendus par lots.
Le culte reprit en 1807. Un dévot de la Vierge offrit au sanctuaire une statue en bois achetée dans une vente aux enchères. On prit l’habitude de mettre un bouquet dans une main de Marie et on l’appela « La Vierge au bouquet ».
En 1837, on commanda à l’artiste Chanuel une nouvelle statue en argent de la Vierge.
En 1851, les Administrateurs de Notre-Dame de la Garde demandèrent au Ministre de la Guerre l’autorisation de démolir la petite chapelle et de la remplacer par un sanctuaire plus grand surmonté d’un haut clocher. L'église de style romano-byzantin fut commencée en 1853 par l'architecte Jacques Henri Espérandieu.
Le 4 juin 1864, le sanctuaire put être consacré, avec un clocher non terminé, par le Cardinal Villecourt, membre de la Curie romaine entouré de quarante-et-un évêques.
En 1870, on fixe la statue de la Vierge. Œuvre d’Eugène Lequesne, elle n’est pas en métal plein, mais elle fut réalisée, en quatre tronçons, par l’entreprise Christofle selon un procédé nouveau à l’époque : la galvanoplastie. On la dora à la feuille d’or et elle est redorée tous les vingt-cinq ans environ. Haute de 11 m, elle pèse plus de 9 tonnes..
En 1889 l’ingénieur Emile Maslin eut l’idée de construire un ascenseur qui monterait presque verticalement le long de la paroi d’une ancienne carrière.  Il fonctionna de 1892 à 1967 et fut démoli en 1974.
En 1892, on posa les dernières mosaïques.
La statue d'argent de la Vierge est couronnée en juin 1931, au cours de fêtes très solennelles qui ont duré quatre jours et ont attiré à Marseille des foules énormes. Quarante-neuf évêques étaient présents et le pape avait désigné comme légat pontifical le cardinal Louis Maurin, archevêque de Lyon et ancien recteur de Notre-Dame de la Garde.
1941: l'armée donne les restes du terrainau diocèse.
Le 25 août 1944, le sanctuaire est libéré de l’occupation allemande par une section de la 1re compagnie du 7e Régiment de Tirailleurs Algériens.
Fanion du Général de Monsabert
1944
inventaire n° 132
notice 92 ex-voto vie publique
Chapelle St Roch
 
Fanion en tissu formé de trois bandes verticales rouge, blanc, rouge; sur la bande blanche, trois croissants bleu, blanc et rouge.
Le fanion est fixé sur un carton blanc placé dans un cadre de hauteur 0,49 m et largeur 0,58 m.
Une liste en papier est fixée sur la bande rouge de droite indiquant les batailles auxqu'elles a participé la 3e DIA.
voir: Fanion du Général de Monsabert
Fanion du Commandant Muller
1937
inventaire n° 129
notice 71 ex-voto vie publique
Fanion en soie tricolore brodé au centre d’un Sacré-Cœur. Inscription: Coeur sacré de Jésus, espoir et et salut de la France.
Cravate tricolore à franges
Dimensions du fanion: hauteur 0,41 m largeur: 0,56 m
Le chef de bataillon André Muller reçut en 1917, un fanion brodé du Sacré-Coeur. Il promit de l'offrir en témoignage de reconnaissance s'il revenait sain et sauf de la guerre.
Sa veuve réalisa son voeu après son décès en 1936.
Fanion de Marc Ambrogi
1921
inventaire n° 128
notice 82 ex-voto vie publique

Fanion tricolore brodé au centre d’un Sacré-Cœur. Sur la bande bleue, présence de rubans de la Croix de guerre, médaille militaie et légion d'honneur.
Dimensions du fanion: hauteur 0,21 m largeur: 0,31 m
Marius Jean Ambrogi, plus connu sous le prénom de Marc, est né à Marseille en 1896. Bachelier ès-science il s'engagea à 19 ans pour la durée des hostilités. Breveté un an plus tard, il servit comme pilote de chasse de l'escadrille SPA 90. 14 victoires officielles et 2 citations à l'ordre de l'armée le clasaient parmi les As de guerre.
En 1921, il apporta ses médailles et ce petit fanion brodé par un membre de sa famille pour remercier la Vierge de l'avoir manifestement sauvé à plusieurs reprises.
Revenu à la vie civile, il consacra son activité à l'animation de la firme de transport Fouquet, mais resta président de l'Aéroclub de Provence.
En 1939, il fut rappelé au groupe de chasse 1-8 et fit une victoire pendant les 2 mois de la Campagne de France.
Grand officier de la Légion d'Honneur, il décéda en 1971.
Reconnaissance de Marguerite Servolin
1946
inventaire n° 130
notice 96 ex-voto vie publique
Chapelle St Roch

Fanion tricolore brodé au centre d’un Sacré-Cœur entouré d'une couronne d'épines et surmontée d'une croix et de flammes.Au dessus et au dessous, inscription brodée: "Coeur Sacré de Jésus, espoir et salut de la France". Ce fanion a été découpé en quatre morceaux puis recousu sur un tissu. Chaque morceau est accompagné d’une médaille de la Vierge Marie et brodé de deux initiales: P.S., J.B., M.B. J.B.
Dimensions du fanion: hauteur 0,16 m largeur: 0,18 m.
Ce petit cadre contient un fanion tricolore brodé au centre d’un Sacré-Cœur.  Ce fanion a été découpé en quatre morceaux rassemblés ici dans un émouvant hommage. Chaque morceau est accompagné d’une médaille de la Vierge Marie et brodé de deux initiales.
Porté par Joseph Servolin pendant la guerre de 1914-1918, ce précieux fanion a été par la suite précieusement conservé par sa famille qui l’exposait chaque année dans la crèche familiale, en mémoire de la protection céleste qu’il pensait avoir reçu.
En décembre 1942, la famille dut céder sa maison du Roucas Blanc aux allemands qui réquisitionnèrent une partie du quartier. Marguerite Servolin, entre-temps devenue veuve, partagea le précieux souvenir en quatre morceaux pour accompagner chacun de ses 4 petits-enfants: Paul Servolin, Jean Boyer, Marguerite Boyer et Jacques Boyer. Ils furent ainsi protégés par le Sacré-Cœur et la Sainte-Vierge.
A la Libération, tous purent se retrouver dans la maison pour reconstituer le petit drapeau. En juillet 1946, Marguerite et sa fille Marie vinrent à Notre-Dame de la Garde offrir ce symbole familial.
Les anciens du Stalag 1A-1B
1985
inventaire n° 831
notice 118 ex-voto vie publique
Chapelle St Roch

Fanion tricolore triangulaire bordé de franges jaunes. Inscription imprimée autour d'un mirador encadré de trois morceaux de fils de fer barbelé:
1A-1B 40e anniversaire de notre retour 1945-1985
Dimensions du fanion: hauteur 0,26 m largeur: 0,17 m.  
Les stalags 1A et 1B étaient, durant la Seconde Guerre mondiale, deux camps de concentration allemand pour prisonniers de guerre situés alors en Prusse-Orientale à proximité de Königsberg.  23 000 prisonniers de guerre y furent détenus dès 1940.  Les aspirants de l'armée française n'étaient pas officiers et n'avaient donc pas droit au régime des oflag, mais leur grade les distinguait des sous-officiers. our tenir compte de ce statut, ils furent regroupés auxstalags 1A et 1B.
Les stalags 1A et 1B furent libérés par les Russes le 22 mai 1945.
Drapeau des Alsaciens - Lorrains
1978
inventaire n° 845
notice 55 ex-voto vie publique
musée

Drapeau tricolore en soie à franges dorées et cravate tricolore.
Hauteur 0,88 m Largeur 0,93 m  Longueur des franges 0,05 m
Brodé: croix de Lorraine et inscription Alsace-Lorraine 1648-1871
Donné à l'Association des Alsaciens - Lorrains des Bouches du Rhône par son président Louis Christen, le drapeau participa à de nombreuses cérémonies.
Les dates de 1648 évoquent le traité de Munter qui donne les landgraviats de Haute et Basse Alsace à la France et 1871, l'annexion à l'Allemagne.
Louis Christen donna ce drapeau à la basilique en mai 1978 et décéda peu de temps après en septembre.
Drapeau du 3e bataillon du 141e d'infanterie
1919
inventaire n° 175 bis
notice 77 ex-voto vie publique
réserve


Drapeau tricolore en soie à franges dorées et cravate tricolore.
Hauteur 0,90 m Largeur 1,00 m  Longueur des franges 0,05 m
Le 141e régiment d'infanterie  a une longue histoire. Son origine remonte au régiment allemand de Furstenberg créé en 1668.
Le 141e fut dissous en 1814 et recréé en 1873 à Avignon.
Après des séjours en Tunisie, Bastia et Aix, il se fixa à Marseille en 1890.
En aout 1914, il se battait à Lagarde avec le XVe Corps d'Armée. Selon la presse parisienne de l'époque, le régiment aurait reculé devant l'ennemi.
Son colonel fut tué en 1917 sur l'Yser.
Le 3e bataillon eut 2 citations à l'ordre de l'armée en 1918.
En août 1919, le régiment revint à Marseille et défila sous l'Arc de Triomphe de la Porte d'Aix. La veille, une délégation du 3e bataillon apporta un drapeau à Notre Dame de la Garde. Ce drapeau n'était pas le drapeau officiel du régiment, mais avait été offert par le fabricant de meuble de marine Albert Rossolin.
En 1939, devint le 141e régiment d'infanterie alpine (RIA).
Placé aux avants postes de la Ligne Maginot, il fut retiré du front pour participer à l'expédition de Norvège. Il n'eut pas eu le temps de s'embarquer, le 25 juin, à l'Armistice le régiment se trouve sur la voie ferrée de Chalus à Nexon, le colonel Granier peut dire à ses hommes : « Le 141e garde la fierté de n'avoir jamais été battu par l'ennemi. » Le cœur serré, il passe son régiment en revue. c'est un beau régiment de vainqueurs à l'œil fier, à l'allure dégagée qui défile devant lui, non un troupeau de vaincus, un régiment toujours prêt à se battre, et qui, les larmes aux yeux, a déposé les armes (cité par Wikipedia).
Pour rappeler le souvenir de celui qui a été pendant 50 ans, le régiment de Marseille, son nom a été donnée en 1962 à une rue voisine de la Gare St Charles.
Drapeau royaliste
1936
inventaire n° 493
notice 50 ex-voto vie publique


Drapeau de soie blanche sur lequel est peint au centre un écu ovale aux armes de France, d'azur à trois fleurs de lys d'or surmonté de la couronne royale et encadré de deux rameaux de chêne et de laurier.
 En dessous inscription W. le roi.
hauteur 0,82 m largeur: 0,77 m.
Le Journal de la basilique nous apprend le jeudi 13 aoüt 1936 que Mgr Borel a reçu un drapeau de soie blanche aux armoiries de la Maison de France lequel a flotté quelques temps sur la porte d'une mairie de Provence.
Aucune autre information n'a été trouvé sur ce drapeau.
On peut supposer que le succès du Front Populaire aux élections de mai 1936 emmena des partisants royalistes à hisser ce drapeau sur une mairie, puis à l'offrir à la Bonne Mère pour placer sous sa protection l'avenir du pays.
Fanion de l'OM
1984
notice 56 ex-voto vie publique
inventaire n° 833 

Fanion  triangulaire bordé de franges dorées.
Dimensions du fanion: hauteur 0,34 m largeur: 0,35 m.
Inscriptions en bleu sur fond blanc.
En 1984, lors de la remontée en Division 1 de l’OM, les dirigeants et les joueurs marseillais montent les escaliers du lieu saint. Parmi la délégation  José Anigo, membre de l’équipe des «minots», et le président Jean Carrieu, qui écrit ces mots sur le livre d’or de la basilique: «Action de grâce de l’OM montée en première division.»
Ces pèlerins pas comme les autres firent don au recteur de l’époque, Monseigneur Blanc, d’un fanion qui fût accroché parmi les ex-voto — une offrande faite à dieu en remerciement d’une grâce — de la Bonne-Mère.
Le naufrage du Gange
1917
inventaire n° 561
notice 80 ex-voto marins

Dans un cadre ovale, un drapeau tricolore enroulé entoure une photographie représentant le Gange en train de couler
hauteur 0,67 m largeur: 0,77 m
Le Gange était un cargo mixte des Messageries Maritimes effectuant la ligne sur l'Australie et la Nouvelle-Calédonie. Touchant une mine au large de Bizerte, les 300 passagers et 100 membres d'équipage furent évacués dans le calme. Un seul matelot fut perdu dans la manoeuvre. Un lieutenant récupéra le pavillon qui flottait à l'arrière et évacua le dernier le navire.
L'évacuation se passa au mieux en comparaison avec celle du Provence du 26 fevrier 1916: 871 survivants sur 2150 personnes à bord.
Guérison de Clarisse Charlois
1846
inventaire n° 110
notice 16 ex-voto vie quotidienne
musée

Huile sur carton
hauteur 0,41 m largeur: 0,36 m
Marie Claire Elisabeth, dite Clarisse Charlois était née à Signes en 1824. Ses parents vinrent s'installer à Marseille l'année suivante. En 1826, son père, boulanger, habitait rue Bonneterie. A l'age de 18 ans, Clarisse fut frappée d'une paralysie du côté droit.
Le 25 mai 1846, rue de Siam, au passage de la procession des Pénitents blancs de la Sainte Trinité, portant une statue de Notre Dame, Clarisse se sent tout d'un coup guérie.
Guérison qui parait définitive car 8 ans plus tard, le 3 octobre 1854, Clarisse convolait en justes noces avec un commis nommé Emile Blot.
Images populaires de Notre-Dame de la Garde
1788
inventaire n° 405
notice 3 ex-voto vie quotidienne

inventaire n° 404
inventaire n° 381

Gouache anonyme sur carton
hauteur 0,43 m largeur: 0,31 m
Autour d'une statue de la Vierge, tenant de la main droite un ostensoir et sur le bras gauche l'Enfant Jésus, on peut voir 2 femmes aggenouillées en prière, 2 navires, 2 falaises surmontée la première d'un mur et l'autre d'un fort gardé par un soldat. De nombreux drapeaux sont hissés sur les navires et sur les fortifications.
On peut reconnaitre le pavillon du royaume de Sardaigne bleu au canton de Savoie sur le navire à 2 mâts et voiles carrées, un pavillon turco-barbaresque rouge frappé de 3 croissants d'or sur le navire à la voile latine, un pavillon espagnol jaune à 2 bandes rouges sur la muraille, un drapeau à queue d'hirondelle de l'ordre de Malte (ou du Danemark) sur le fort, un drapeau rouge, blanc, rouge et des flammes blanches et bleues.
Le yacht Tritonia
1901
inventaire n° 23
notice 67 ex-voto marins

Gouache sur carton
hauteur 0,31 m largeur: 0,51 m  
Le propriétaire est identifié par le guidon du Yacht club de France au grand mât et la marque du propriétaire à 9 bandes rouge et jaune au mât de misaine.
Il s'agit de Marcel Holtzer, industriel en aciers spéciaux, aciers chromés (Aciéries Jacob Holtzer d'Unieux)
voir biographie
Il a les mêmes couleurs de casaque (note: l'incident Sheridan à Deauville - Figaro 13/08/1895 sur Gallica)
Il est bon de noter que les couleurs des casaques de MM. Holtzer et de Juigné ont une certaine ressemblance celles, de M. de Juigné étant casaque cerclée jaune et rouge, toque noire celles de M. Holtzer, casaque écarlate, manches et toque vieil or
Le trois-mats barque St Vincent de Paul
1862
inventaire n° 198
notice 37 ex-voto marins

Aquarelle anonyme sur carton
hauteur 0,24 m largeur: 0,32 m
Au grand mat flotte le pavillon du quartier de Marseille et à la misaine, le pavillon de l'armateur Henri Bergasse.
Au mat arrière, flotte l'identifiant  du navire DLBJS.
Le portrait du navire fut exécuté et déposé en ex-voto propitiatoire par le capitaine tropézien Auguste Lagoustène. Le navire avait été construit en 1861 à St Tropez.
Le capitaine Lagoustène mena pendant 13 ans son navire sans encombres.
Il quita son commandement le 13 août 1875.
Le 21 février 1876, le  St Vincent de Paul fut abordé par un autre navire devant St Denis de la Réunion et coula.
Le cargo Turenne
1907
inventaire n° 173
notice 73 ex-voto marins

Huile sur toile
hauteur 0,64 m largeur: 0,92 m
Au mat arrière le pavillon bleu portant les initiales MHP (Maurel et Hubert Prom de Bordeaux).

Au mat avant, le code L5Q1 du navire.
Armoiries de Notre-Dame de la Garde Le sanctuaire de Notre-Dame de la Garde a reçu le titre de basilique du pape Léon XIII le 10 juin 1879. Chaque basilique a un blason qui est toujours surmonté d’un dais, sorte d’ombrelle aux bandes alternativement rouges et jaunes aussi appelé ombellino ou ombrellino.
Dans le blason de Notre-Dame de la Garde, on découvre la tiare papale et les clefs de saint Pierre, pour rappeler que c’est le pape qui accorde le titre de basilique.
On y voit aussi la croix de Jérusalem (une croix dite potencée, car chaque extrémité forme un T qui fait penser à une potence, entourée de quatre petites croix) parce que, avant le développement de l’aviation, tous les pèlerinages français en Terre Sainte partaient en bateau de Marseille et, bien entendu, les futurs pèlerins de Jérusalem venaient, avant leur départ, confier leur pèlerinage à Notre-Dame de la Garde.
pas d'accord : la croix de Jérusalem est une croix potencée (extrémité en forme de T qui fait penser à une potence) accompagnée de 4 croisettes de couleur or sur fond d'argent, hérésie vis à vis des règles de l'héraldique: jamais couleur métal sur couleur métal. Cette exception a été tolérée vu le caractère exceptionnel de l'institution à identifier: le royaume de Jérusalem.
Le symbole a suivi le royaume de Jérusalem, de 1099, date de création, en passant par 1291 date de sa disparition physique à Charles I d'Anjou, comte de Provence, souverain titulaire (donc fictif) de Jérusalem.
La famille d'Anjou aimait beaucoup cet emblème. Elle le donna à la ville d'Aix-en-Provence en 1431.
Le symbole devint si populaire en Provence qu'il devint l'emblème des chevaliers de l'Ordre de Malte  originaires de Provence (langue de Provence, une des 8 langues de l'ordre avec Auvergne, France, Italie, Aragon, Angleterrre, Allemagne et Italie).
On trouve également une représentation de la basilique et, en dessous, les armes de la ville de Marseille.
Enfin, tout autour du blason, on peut voir un chapelet et des fleurs de lys entourées de petites étoiles dorées.
Dans l'Église catholique romaine, une basilique est une église privilégiée. C'est un titre honorifique donné par le pape à une église où de nombreux fidèles viennent spécialement en pèlerinage pour honorer Jésus-Christ, la Vierge Marie ou les reliques d'un saint particulièrement vénéré. Par cette distinction honorifique, les basiliques ont préséance sur toutes les autres églises, à l'exception de la cathédrale de leur diocèse.
Il existe 3 autres basiliques mineures à Marseille: Sacré-Cœur au Prado (1997), la Major (1896) et Saint Victor (1934).
Il existe 171 basiliques mineures en France, 12 en PACA
Couleurs de Notre-Dame de la Garde Les couleurs de la basilique sont bleu et blanc.

Le bleu et le blanc sont les couleurs de la Vierge et aussi les couleurs de la ville de Marseille.
Bannière de Notre-Dame de la Garde Bannière datant de 1931, utilisées lors de la fête du couronnement de la Vierge.
Bannière de procession de Notre-Dame de la Garde Bannière de procession avec la Vierge au bouquet (1807-1837).
Procession d'action de grâces de Notre-Dame de la Garde Pistes de recherches:
- Ex-voto Notre-Dame du Chateau à Allauch et St-Jean-de-Gargier à Géménos
- livres sur ex-voto Bernard Cousin, catalogues expositions
- Presse marseillaise
- Archives communales de Marseille
- Archives Départementales des Bouches du Rhone
  série 200E: registres arrivées navires
  série P6bis: Francisation des navires
- Archives de la Marine à Vincennes
- Archives de la IIIe région maritime
 13P8 soumissions d'armement

Les illustrations sont des photographies de l'auteur, proviennent des sites indiqués sur la page.ou des livres
Ex-voto de Notre-Dame de la Garde - La vie publique de Félix Reynaud édition La Thune Marseille 1997
Ex-voto de Notre-Dame de la Garde - La vie quotidienne de Félix Reynaud édition La Thune Marseille 2000
Ex-voto marins de Notre-Dame de la Garde de Félix Reynaud édition La Thune Marseille 1996