Pays de Banon
La communauté de communes du Pays de Banon a été créée le 18 décembre 2002.

Les communes d'Oppedette et de Ste Croix à Lauze la rejoint le 1er janvier 2013.

http://www.cchppb.fr/
2017: Fusion entre la communauté de communes du Pays de Banon et la communauté de communes de Haute-Provence pour obtenir la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.
Banon (1 058 h)

Banoun

http://www.village-banon.fr/

coupé: au premier d'or à la croix de gueules, au second de gueules à la croix d'or
La localité apparaît pour la première fois dans les textes au XIe siècle (castrum Banonni). Selon Charles Rostaing, le nom est formé sur la racine ban ,désignant une hauteur et signifiant corne, pointe.
Le fief des Simiane (du XIIe siècle à la Révolution de 1789) est dévasté par Raymond de Turenne (1391).
Simiane-la-Rotonde (592 h)



http://www.simiane-la-rotonde.fr/


d'or aux cinq tours d'azur ordonnées en sautoir accompagnées de quatre fleurs de lys du même ordonnées 1, 2 et 1.
Les armoiries de la famille Simiane sont:
d'or semé de tours et de fleurs de lys d'azur.
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois au XIe siècle (castri Simianæ), dérive du gentilice romain Simius, augmenté du suffixe -ana, ce qui signifie domaine de Simius. Le nom propre Simius provient probablement du nom commun simius, singe.
La commune s’appelle Simiane-la-Rotonde depuis 1954.
Création de la Rotonde (donjon de l'ancien château médiéval de Simiane-Agoult). 
En 1974, la commune fusionne avec celles de Carniol et de Valsaintes.

de sinople à un pairle d'argent coupé d'or à un éléphant de sinople
Carniol, en latin Carniolum, en provençal Carneou.
Le village de Carniol est cité en 1274, et dépendait de Valsaintes. Ruiné au moment de la guerre de Cent Ans, il est abandonné XIVe siècle, puis repeuplé par l’abbé de Valsaintes (XVIe siècle)

de sinople à un écureuil d'argent, coupé d'or à un pairle de gueules
Valsaintes, en latin Vallis Sancta, en provençal Valsinto.
Sur son territoire existait une importante verrerie fondée par la famille Ferry, qui fut annoblie par le roi René.
L’abbaye de Valsaintes est abandonnée également au XIVe siècle, puis réoccupée vers 1500. En 1657, elle déménage à Boulinette, et disparaît à la Révolution.
Revest-du-Bion (527 h)

http://www.revestdubion.fr/


d'argent au loup ravissant d'azur .
Ce sont les armes de la famille d'Agoult, blason que porte identiquement le village de Sault.
Le nom du village apparaît la première fois en 1135 dans le Cartulaire de Saint Victor de Marseille . De Revesto Albionis est tiré du latin revestum: terroir remis en culture après une période de désertification et d'Albion, le plateau dont il occupe le centre.
Le village est fondé par des moines défricheurs de Cluny au XIe siècle. L’abbaye de Sénanque y construit un hospice au XIIIe siècle.
Il est détruit comme beaucoup d’autres villages provençaux par les troupes de Raymond de Turenne (1392). Louis XI y installe une nouvelle communauté villageoise et fortifie le village qui devient une place forte défendant le Dauphiné (dont il faisait alors partie).
Vachères (264 h)

Vachièro

C'est le guerrier de Vachères qui est présent sur le papier à lettre de la mairie.

http://www.mairie-vacheres.fr/


D’or à quatre vaches de gueules, deux et deux (Armorial Général p826)
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1274 (de Vaqueriis), est le pluriel du nord-occitan vachièro, pour vacherie
Le village se fortifie au XIIIe siècle. Durant la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Enchastrayes.
L'abbé Feraud dans son Histoire des Basses Alpes, indique d'azur à trois vaches d'or.
Revest-des-Brousses (271 h)
lou Révès deis Broussos

http://www.revestdesbrousses.fr/


D’azur à une vache passante d’or, sur une terrasse de sable.
C'est pour marquer le souvenir de la maison de  Vachères qui possédait la seigneurie, qu'il y a une vache dans les armes.
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1274 (de Revesto de Borossa), est tiré de l’occitan revèst, variante de revers, et désignant un site exposé au nord.
Au XIXe siècle, on appela la commune Revest-des-Dames, à cause d’une épidémie qui épargna les femmes mais fit de nombreuses victimes chez les hommes.

Dans le blason actuel utilisé par le village, la vache marche dans l'autre sens sur une terrasse d'or (car terrasse de sable veut dire terrasse de couleur noire)
Montsalier (127 h)

Mounsallier


Le coq du monument au mort.


D'or à un pairle de sable, coupé d'azur à une givre d'or (Armorial Général 1696 p.760). 
Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes (de Monte Celeg) vers 1050, est interprété de différentes manières :
    * soit comme une tautologie, formée de l’occitan monte et de Celeg, sur une racine oronymique (désignant une montagne) pré-indoeuropéenne ;
    * selon La Torre et Nègre, le nom viendrait de montes coelicus, interprété comme mont élevé, proche du ciel, par le premier, et comme mont de Caelicus, un nom de personne romain, pour le second.

Le premier Montsalier, communément dénommé "Le Vieux Montsalier", est aujourd’hui en ruines. Bâti sur un piton rocheux pour assurer plus aisément sa défense contre les menaces du Moyen Âge, mais déserté de ses habitants à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles essentiellement en raison de l’alimentation en eau insuffisante, exclusivement fournie par des citernes, les besoins ayant progressé au regard de la population mais aussi et surtout du bétail.

Cette population s’est progressivement transférée dans la plaine de la même commune, en un lieu dénommé « La Plaine » qui aujourd’hui a pris tout simplement le nom de l’ancienne agglomération.


D'or à un pairle de sable, coupé d'azur à une grive d'or (De Bresc 1866 p199)
Erreur du dessinateur de De Bresc qui confond grive et givre (serpent).
La Rochegiron (93 h)

la Roquo-Giroun


De sinople à une givre d'or coupé d'or à la bande de sable.
De Bresc fait la même erreur entre givre et grive dans son livre.
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1274 (Rochagiron), est interprété comme tiré de l’occitan rocha (forteresse) et du nom de personne Giron.
La seigneurie appartient aux Simiane jusqu’à la Révolution
Saumane (111 h)

Saoumano


De sinople à un pal d'or ; coupé d'or à une givre de sinople.
Même erreur que les précédents.
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1204 (Saumana), fait l’objet de différentes interprétations :
    * soit il dérive de l’occitan Sauma, anesse ; son nom pourrait alors se traduire par Asnières en oïl ;
    * soit il s’agit du nom propre germanique Salemannus ;
    * une troisième hypothèse, plus ancienne, l’interprète comme venant du latinsolum manens, terrain solide en latin, en référence à un terrain protégé de l’érosion.
Le village est un fief des Simiane (XIVe siècle-Révolution).
L'Hospitalet (89 h)

L'Hespitalet


De sinople à un pal d’or, coupé d’or à une grive de sinople.
C'est le même blason que celui de Saumane et c'est donc le blason faux indiqué par De Bresc qui est donné à ce village par le dessinateur de Wikipédia.
La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (Espitalum). Le terme est un diminutif de l’occitan espital, l’hôpital, et signifie donc le petit hôpital.
Le village serait fondé par les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à la fin du XIIIe siècle. Les Simiane en sont les seigneurs à partir du XIIIe siècle, et il dépend de Saumane. Les habitants achetèrent leur autonomie.
Redortiers (80 h) Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois vers 1160-1164 (Redortierus), semble une variante masculine du terme occitan normalement féminin redourtiero, qui désigne un bosquet de saules utilisé pour faire des liens.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1160 (Redorterius). Il s’agit d’un prieuré de l’abbaye de Carluc. Redortiers fut créé au Haut Moyen Âge par des habitants voulant se protéger des pillards sur l'éperon de Redortiers.
L’oppidum devint alors un village fortifié et fut cédé vers l’an 1000 à la puissante abbaye de Montmajour. Les seigneurs de Simiane sont probablement à l'origine de la construction d'un château et d'un donjon XIIe siècle dont il reste encore quelques ruines.
La richesse du village reposait sur les ventes forestières mais surtout sur sa position géographique, sorte de goulet d'étranglement fréquenté par les immenses troupeaux de moutons en transhumance (Le Contadour est l'endroit où l'on compte les moutons), à tel point qu'au milieu du XIXe siècle, Redortiers comptait plus de 500 habitants, mais déclina dans la seconde moitié du XIXe siècle, et le bourg fut doucement abandonné, son dernier habitant y mourut en 1918.
Le bourg d'aujourd'hui est la réunion de Redortiers et de Contadour. Il n'est pas situé à l'emplacement du vieux bourg, lequel a été abandonné. Les ruines du vieux bourg de Redortiers sont aujourd'hui livrées à une végétation envahissante.
Oppedette (53 h)

De sinople à un ours d’or ; coupé d’or à un pal de gueules
Un oppidum de la tribu celto-ligure des Albici puis gallo-romain a été édifié sur l’éperon rocheux dominant les gorges creusées par le Calavon, avec un mur, probablement de pierres sèches, le barrant au sud, protégeant le village. Celui-ci est plus occupé au Haut Moyen Âge (période d’insécurité) que sous la pax romana.
Elzéar de Sabran, viguier d'Arles (1374-75), fut seigneur de Dauphin et d'Oppedette.
Ste Croix à Lauze (84 h)

Coupé: au premier de sinople à la bande d'or, au second d'argent au renard d'azur.
La localité apparaît dans les chartes au XIe siècle, sous la forme Sancta Crux in valle Relliana Salleta. C’est d’abord un prieuré de l’abbaye de Carluc, cédé à l’abbaye de Cruis, puis au monastère de Montmajour.
Le nom actuel apparaît au XIIIe siècle, sous la forme Sancta Crux Alauza.
La communauté de Sainte-Croix fut réduite à néant par les crises du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans). Alors qu'elle comptait 14 feux au dénombrement de 1315, elle est complètement inhabitée en 1471.
A la révolution elle s'appela Lauze.
Les illustrations sont des photographies de l'auteur, proviennent de l'Armorial Général ou du site Wikipédia.
voir aussi : http://books.google.it/books?id=fL4BAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=Cartulaire+de+l%E2%80%99abbaye+de+Saint-Victor+de+Marseille,+Paris+1857,+Lahure&hl=it&sa=X&ei=Jv2-UtKtJuWO7QbQg4G4Cg&ved=0CEMQ6AEwAg#v=onepage&q=844&f=false