Louis VII le Jeune
(1137-1180)
L'héraldique apparaît sous son règne et, à partir de Louis VII, le décor royal et étatique est criblé de fleurs de lys.
Vers 1160, un roman de Chrétien de Troyes cite la Flor de Loys proche en son de Flor de Lys .
Sur son tombeau ,  la dalmatique du roi est ornée de bandes décorées d’un réseau losangé comblé de fleurs de lis, de même que la tunique.
Tous les descendants de Louis VII eurent des armes liliacées alors que les descendants des frères de ce roi (Maisons de Dreux et Courtenay) et de ses cousins (Maisons de Vermandois et Bourgogne) n’ont pas eu de fleur de lis.
Philippe II Auguste
(1180-1223)
Il utilise une bannière bleue fleurdelisée d’or dès 1191 lors de la Troisième croisade.
En 1211, le sceau de son fils, le prince Louis présente un semi de lys.
Charles V le Sage (1364-1380) Il est fait une large place à la Trinité jusque dans les armoiries royales de France qu'il fait changer en 1376 : à l'origine, l'écu royal est un semis de fleurs de lys dont le nombre n'était pas déterminé. Charles V le simplifie et prescrit le nombre précis de trois fleurs de lys. On distingue désormais les armes de France anciennes et les armes de France modernes : la plupart des grands seigneurs et villes arborant des fleurs de lys adoptent cette nouvelle norme.

1376
Charles VI le Fou (1380-1422)
son fils

« En l’an mil IIIes quatre vingts [1380], qui estoit l’an du couronnement du roy Charles VIe, le roy estans à la chasse ès boys d’environ Senlys, fut trouvé un grand cerf qui avoit à son col un cercle de cuyvre doré où estoit escript ce qui ensuyst : Carolus hoc michi donavit. Et lors le roy, de son propre mouvement, porta en sa devise le cerf-vollant une couronne d’or au col. Et partout où on mestoit ses armes, y avoit deux cerfs-volans qui les tenoient ». (in Chronique des Comtes et Ducs d’Alençon)
Dès le milieu du XIVe siècle, parallèlement à la tradition des armoiries héréditaires (l’emblème royal des fleurs du lys), naît en Occident l'usage des «devises» qui comprend un « mot » (EN BIEN) et un corps (un cerf ailé).
Charles VI aura plusieurs autres emblèmes: le paon, la cosse de genêt, le lion, la couleur verte.
Charles VII le Victorieux (1422-1461)
son fils

cerfs ailés



1450 Grand étendard: St Michel combattant le dragon
Louis XI le Prudent
(1461- 1483)
son fils
fagot d'épines
NON NU TUE PREMOR
on n’y touche pas impunément
traduction libre : qui s’y frotte s’y pique

1460
Charles VIII l'Affable (1483-1498)
son fils
cerfs ailés


L'épée de feu : à  un symbole de justice, représenté par une arme dressée, vient s'ajouter, la plupart du temps enroulé autour de la lame, celui de la victoire. Souvent confondue avec une arme enflammée, celle-ci est parfois dite "flamboyante".
PLUS QU'AUTRE
 le roi de France veut alors montrer à tous sa volonté de partir en croisade. Et ainsi de faire encore plus pour la chrétienté que ne l'ont fait les souverains ibériques qui viennent pourtant d'achever la Reconquista avec la Prise de Grenade

1495
Louis XII Père du peuple
(1498-1515)
son cousin

Porc épic
Son grand-père Louis d'Orléans choisit  le loup, l'arbalète et les feuilles d'ortie.
La feuille d’ortie avait été choisie en signe de deuil, pour marquer la prise du duc Louis par les Anglais (il restera 25 ans prisonnier en Angleterre).
En 1394, il crée l'Ordre du porc-épic et du camail.
COMINUS ET EMINUS
de près et de loin
Le porc-épic avait la réputation d'utiliser ses piquants pour se défendre et...pour attaquer, en les lançant comme des viretons d'arbalète.
(C'est par erreur qu'on attribue parfois à ce roi la devise "Qui s'y frotte s'y pique"

1512
François Ier
(1515-1547)
son cousin issu de germain et beau-fils

Salamandre: Batracien vivant aussi bien dans l'air que dans l'eau et auquel on donnait la faculté de résister aux flammes, d'avaler le feu : symbole du pouvoir universel, sur tous les éléments, sur les hommes, sur le monde.
La salamandre est la devise de Jean d'Orléans, comte d'Angoulème, grand-père de François, depuis 1461.
François en fit un usage démesuré: elle est présente à plus de 300 reprises dans le chateau de Chambord.
NUTRISCO ET EXTINGUO
Je me nourris puis je m’éteins
Je nourris le [bon] feu, et j'éteins [le mauvais]

1520
Henri II
(1547-1559)
son fils

croissant montant couronné (ou 3 idem)
croissant de lune (celui de Diane de Poitiers en tout cas mais le sien ?) Le fils cadet de François Ier prend cet emblème, symbole du passage de l'obscurité à la lumière, qui est depuis toujours celui de la maison d'Orléans, à laquelle il appartient : c'est son frère François, mort en 1536, qui était destiné à devenir roi.
PLENA EST AEMULA SOLIS
Quand elle est pleine, elle est l'émule du soleil
DONEC TOTUM IMPLEAT ORBEM
Jusqu'à ce qu'elle remplisse le monde

1550
François II
(1559-1560)
son fils
soleil UNUS NON SUFFIT ORBIS
Il ne se suffit pas de son monde
Spectanda fides (traduction : C'est ainsi qu'on doit respecter la foi) et Lumen rectis (traduction : La lumière est dans la droiture).
Charles IX
(1560-1574)
son frère
colonnes

 K, pour « Karolus », Charles en latin.
PIETATE ET JUSTITIA
 Avec piété et droiture

1560
Henri III
(1574-1589)
son frère
 Trois couronnes. Deux de ces couvre-chefs royaux symbolisent les royaumes de France et de Pologne (le roi  fut roi de Pologne avant de devenir roi de France) ; le troisième désigne la récompense promise par Dieu à ceux qui lui seront restés fidèles.

MANET ULTIMA COELO
l'ultime m'attend au ciel
Henri IV
(1589-1610)
son cousin
2 sceptres et 1 épée
 évoquant les deux royaumes de France et de Navarre, rappelle que le roi a dû conquérir ses royaumes  à la pointe de l'épée, et qu'il les défendra de la même façon.
 
Henri IV (1589 -1610) fait graver les lettres « H D B » entrelacées pour « Henri de Bourbon » en référence à sa famille d’origine. Il affiche aussi son amour pour sa favorite, Gabrielle d’Estrée avec un H entre deux G.

DUO PROTEGIT UNUS
un seul en protège deux

1585
Louis XIII
(1610-1643)
son fils
une massue
ERIT HAEC COGNITA MONSTRIS
Cette [massue] sera également reconnue par les monstres

1620
Louis XIV le Grand
(1643-1715)
son fils
Soleil : Astre rayonnant sur le monde, emblème choisi par un roi qui se veut monarque absolu de droit divin, répandant lumière et vie sur son royaume.
Vers 1660, sous l'influence des jésuites, on constate une remontée de l'utilisation des armoiries et une disparition des devises.
Les Jésuites utilisent l'héraldique dans la formation des jeunes élites.
NEC PLURIBUS IMPAR
À nul autre pareil", "au-dessus de tous"

1692
Louis XV le Bien-Aimé
(1715-1774)
son arrière petit-fils

Monogramme de Louis 14 ou Louis 15 ou Louis 16                                Portrait du Roi
Louis XVI
(1774-1792)
son petit-fils
Napoléon Ier
(1804-1814)

L'aigle et l'abeille
L'oiseau de Jupiter, emblème de la Rome impériale, associé depuis l'Antiquité aux victoires militaires, choisi par le nouvel empereur, qui lui adjoint l'insecte d'or emblème de Childéric, pour rattacher la nouvelle dynastie aux origines de la France.
Un insecte qui symbolise le pouvoir, l'organisation sociale et la discipline au service du bien commun, l'ardeur industrieuse. De plus, comme il semble mourir en hiver et renaître au printemps, il est un symbole d'immortalité et de résurrection.
Louis XVIII
(1815-1824)
frère de Louis XVI
Charles X
(1824-1830)
son frère
Louis-Philippe
(1830-1848)
son cousin
Le coq
L'animal dont le chant accompagne le lever du soleil, symbole de vigilance, de vaillance, qui passait pour avoir été l'emblème de la Gaule indépendante préromaine, fut adopté comme emblème par le "roi des Français" en 1830.
https://www.almanumis.com/mag/les-devises-des-rois-de-france-274.html
http://www.quizypedia.fr/quiz/Embl%C3%A8mes%20des%20rois,%20reines,%20empereurs%20de%20France/
http://www.imagivore.fr/m28.html sur les images Bozon Verduraz
http://cartes-postales-en-series.e-monsite.com/album-photos/illustrateurs/p-a-leroux/1370-bannieres-oriflammes/ sur les Cartes Postales de 1954