Niveau de maçon

L'appareil  se compose d'un bâti en bois en forme de triangle isocèle (ou équilatéral) muni d'une traverse et d'un petit fil à plomb (appelé perpendicule) fixé dans son angle. La traverse porte en son milieu un trait repère. Si le fil à plomb, qui indique la verticale, passe par le trait, alors on peut affirmer que la droite passant par ses pieds est horizontale.


Cet appareil servait au maçon pour vérifier l'horizontalité du sommet d'un mur, l'horizontalité d'un sol. Le maçon, de nos jours, utilise de  préférence le niveau à bulle.



Si nous en croyons Pline l’Ancien (Livre VII, Chap. LVI) le niveau de maçon aurait été inventé par Théodore de Samos, architecte du temple d’Éphèse. L’emploi de cet instrument remonte assurément à une très haute antiquité. On le trouve figuré en particulier au milieu d'outils romains sur la pierre tombale de Lucius Alfius Statius, Aquileia, Via Petrada



Au Moyen-Age, le rabot et le niveau de maçon étaient les emblèmes de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne, célèbre pour sa lutte contre les Armagnacs.  Jean sans Peur avait adopté comme emblème le rabot, annonçant dès le début de son action politique qu’« il égaliserait tout ». Il renforça la signification «réformatrice » de cette emblématique personnelle en adoptant aussi le « niveau de maçon et le fil à plomb » le 1er janvier 1410. Il signifiait non seulement la volonté de rendre justice contre ceux qui profitaient d’un pouvoir royal affaibli pour assurer leur fortune personnelle, mais encore son alliance avec les hommes de métier, qu’il voulait décharger du poids de la fiscalité royale. Il mourut assassiné en 1419 par ordre du dauphin Charles VII.

Pour les Franc-Maçons, un niveau de maçon est un symbole d'égalité.



La première pièce émise en francs est en argent et date du 8 janvier 1796. Elle représente le peuple souverain sous les traits d'Hercule, entre la Liberté portant le bonnet phrygien au bout d'une lance et l'Égalité tenant un niveau de maçon.