Grimaldi
|
||
|
Les
Grimaldi sont à l'origine l'une des cinq familles de noblesse féodale
les plus puissantes de la République de Gênes, avec les Spinola, les
Doria, les Fieschi et les Imperiale.
La célèbre branche de Monaco est éteinte en ligne masculine depuis le XVIIIe siècle, depuis la mort du prince Antoine Ier. Cependant, la famille qui règne sur Monaco, et qui a repris le nom de Grimaldi, en descend par filiation deux fois féminine. Elle descend de Grimaldo (ou Grimaud), un homme d'État génois de l'époque des premières croisades, qui devint consul de Gênes en 1162, 1170 et encore en 1184. Ses innombrables petits-enfants et leurs progénitures menèrent des expéditions maritimes d'envergure sur les eaux de la mer Méditerranée (Tunis, Benghazi), de la mer Noire et bientôt de la mer du Nord, et s'imposèrent rapidement comme l'une des plus puissantes familles de la commune de Gênes. Ils entrèrent dans une alliance guelfe avec la famille Fieschi et défendirent leurs intérêts à la pointe de l’épée. Ayant essuyé un revers sanglant, les Guelfes furent bannis de la cité-État en 1271 et trouvèrent refuge dans leurs forts de Ligurie et en Provence. Impliqués dans les guerres entre les Guelfes et les Gibelins, ils ont souvent été exilés puis réadmis, vivant au cours de ces années en tant que rebelles, pirates et ennemis de leur ville. Fidèles aux Angevins, ils signèrent un traité avec Charles Ier d’Anjou, roi de Naples et comte de Provence, afin de reprendre le contrôle de Gênes et, plus généralement, de se promettre une assistance mutuelle. En 1276, ils acceptèrent une paix négociée sous les auspices du pape. Ce ne fut cependant qu'une pause, qui ne devait pas mettre fin à l'état de guerre civile chronique. Tous les Grimaldi ne rentrèrent pas à Gênes et certains choisirent de s'établir dans leurs fiefs où ils pouvaient plus facilement lever des armées. En 1299, les Grimaldi et leurs alliés n'hésitèrent pas à lancer des galères à l'attaque du port de Gênes, avant de se retrancher sur la Riviera occidentale. Durant les années suivantes, les Grimaldi allaient adapter leurs alliances aux circonstances, leur permettant ainsi de revenir en force dans les institutions génoises. Cette fois, ce fut le tour de leur rivale, la famille Spinola, d'être bannie de la ville. Durant toute cette période, les partis guelfes et gibelins prirent et abandonnèrent tour à tour le château génois de Monaco, qui était parfaitement situé pour lancer des opérations politiques et militaires contre Gênes. Pour l'anecdote, on retiendra la belle histoire de François Grimaldi qui, en 1297, s'introduisit astucieusement au sein de la forteresse de Monaco habillé en moine franciscain et ouvrit les portes durant la nuit à ses soldats, mythe fondateur de la souveraineté des Grimaldi sur Monaco. Au début du XIVe siècle, les Catalans pillaient les côtes de Provence et de Ligurie, défiant ainsi la puissance de Gênes et du roi Robert en Provence. En 1353, une armada de quatre-vingts galères vénitiennes et catalanes se rassembla au large de la Sardaigne pour affronter la flotte de soixante vaisseaux génois sous le commandement d'Antoine Grimaldi. Seules dix-neuf galères génoises réchappèrent de cette sanglante bataille navale. Craignant une invasion ou un blocus de la part des Vénitiens, Gênes se rua pour se mettre sous la protection du seigneur de Milan, écartant à nouveau les Grimaldi du pouvoir. fuselé d'argent et de gueules
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||