Vallée de Kaysersberg

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La communauté de communes de la Vallée de Kaysersberg est une structure intercommunale française, située dans le département du Haut-Rhin et la région Alsace. Elle a été créée le 29 décembre 1995
Kaysersberg (2 676 h)
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L’usage du sceau se répandit dans les villes du Saint-Empire au cours du 13e siècle. Mentionné dès 1271, celui de Kaysersberg représente une tour, marque de l’autorité impériale.

d’argent à la bourse de sable ferrée d’or. 
 Lorsqu’en 1293 Kaysersberg accède au rang de ville impériale, elle choisit ses propres armoiries. Les bourgeois de la  cité y représentent leur symbole, la bourse (la tasche en alsacien), qui n’est autre que le porte-monnaie du Moyen Age.
Vers 1100, fondation du prieuré d'Alspach occupée par des bénédictins en amont de Kaysersberg, transformé en couvent de clarisses (1282).
En 1227, l'Empereur du Saint Empire romain germanique, Frédéric de Hohenstaufen, petit-fils de Frédéric Barberousse ordonne l'achat du petit château. À part quelques maisons et le couvent bénédictin situé à une demie-lieue en amont de la rivière, au lieu-dit Alspach, l'entrée de la vallée est alors inhabitée. L'empereur y choisit de construire une des forteresses les plus imposantes de sa ligne de défense pour se protéger des Ducs de Lorraine qui auraient pu profiter de ce passage facile pour envahir l'Empire. La bourgade entame alors une phase d'expansion et d'enrichissement. Pour reconnaître son importance, le roi Adolphe Ier de Nassau lui accorde les mêmes droits et privilèges que ceux dont bénéficie déjà sa voisine Colmar : le 18 mars 1293, Kaysersberg devient ville d'Empire. A partir de ce moment-là, elle ne dépend plus que de l'Empereur : aucun seigneur ne pourra plus revendiquer de droits sur elle.
L'empereur Charles IV y séjourne au printemps 1354. Il se révèle être le grand bienfaiteur de la ville, lui accordant de nouveaux privilèges. Il appuie de son autorité la création de la Décapole, le 24 septembre 1354. En ce jour, 10 villes alsaciennes se réunissent au sein d'une ligue. Elles se promettent assistance et protection mutuelle. Traversant les tourmentes de l'Histoire, la Décapole subsistera pendant trois siècles.
Maximilien lui donne comme bailli impérial Lazare de Schwendi qui a combattu en Hongrie et pris la ville de Tokaj. C'est là qu'il aurait recueilli quelques plants de vigne du fameux cépage dont il fit don à la ville de Kaysersberg. Ces quelques plants se sont largement multipliés et ont fait la réputation viticole de la ville.
Parmi ses hommes célèbres, deux humanistes : le prédicateur Jean Geiler de Kaysersberg (1445-1510) et le docteur Albert Schweitzer (1875-1965).

L'Armorial Général de 1696 prends l'image du sceau comme armoiries.

parti : au premier parti de gueules et d'azur à la tour entourée d'une muraille crénelée d'argent maçonnée de sable, ouverte et ajourée du même, sur une montagne de cinq coupeaux de sinople, le tout brochant, au second d'argent à la gibecière de sable ferrée du champ
Un brevet impérial de 1906 réunit dans les mêmes armoiries la tour et la bourse, mais la population de la ville a toujours arboré la bourse seule comme arme.
Ammerschwihr (1 892 h)

D'argent aux trois oiseaux de sable, allumés du champ.
Il s'agit d'armes parlantes, attribuant la racine Ammer au nom germanique du bruant, un passereau présent notamment dans les zones marécageuses. Ce blason remonte au XVIe siècle, mais il ne comportait alors qu'un seul bruant. Aujourd'hui, il en comporte trois, par référence à la division territoriale de la commune jusqu'à la Révolution.
Le nom d'Ammerchwihr provient vraisemblablement du nom d'un chef alémanique Almaric et du latin villare qui veut dire domaine.
Il est question d'Amalrici vilare dans la vie de saint Déodat qui, après avoir quitté l'évêché de Tours pour embrasser la vie d'anachorète, aurait d'abord voulu s'arrêter en cet endroit et y obtenir l'hospitalité. Mais fort mal accueilli et même repoussé par les habitants du lieu, il a du fuir en toute hâte et se réfugier à deux lieues de là, à Hunawihr. Richer de Senones, et après lui le chanoine Ruyr, disent, que pour punir les habitants de Mariville, Dieu condamna tous les enfants de cette localité à naître avec des écrouelles. Toutefois ne furent infectés en signe du méchef de leurs pères ceux qui purent naître au-delà du ruisseau.Ce qu'ayant bien remarqué les matrones près d'enfanter, prirent la résolution et coutumes de passer et accoucher outre ledit torrent et ainsi n'avaient pas leurs enfants la messéance des grosses gorges.
Au XIVe, trois seigneurs se partagaient le ban communal et ses revenus: le Saint Empire Germanique, la seigneurie de Ribeaupierre et celle du Hohlandsberg.
Le XVIe voit la cité s'épanouir et connaître son age d'or.
La ville a été détruite à  85% par les bombardements en 1944.
Sigolsheim (986 h)

D'azur aux deux lettres majuscules S et I entrelaçées d'argent accompagnées en chef de deux grappes de raisin d'or.

Le S et le I figurent sur le sceau du village depuis le XVe.
Les deux grappes de raisin ont été ajoutées en 1980.
Sigolsheim en patois roman Savamont et Saint-Vaumont est un village faisant partir du canton de Kaysersberg, entouré de fertiles et excellents vignobles et situé sur la Weiss et la route des Vosges.
En l'an 680 le village est dénommé Villa Sigoltesem, en 768 Sigolt, en 884 Mont Sigoldus, en 1149 Sigoltishein, en 1244 Sigoltisheim, puis Sigelsheim. L'origine du nom peut se résumer ainsi: du patronyme Sigolt et du germanique Heim,foyer.
De établissements religieux possèdent dès le haut Moyen âge de nombreux biens dans la localité. Parmi les possessionnés on trouve l'abbaye d'Ebersmunster qui y reçut du temps du duc Aldaric une cour domaniale. C'est autour de cette cour que se développe le village. D'autres établissements y possèdent également des terres: Munster (l'abbaye de Munster), Hohenbourg (Mont Sainte Odile), l'abbaye de Fulda en Westphalie dès 785, Moutier-Granval (Suisse) et Saint-Dié dans les Vosges. Provenant des ducs d'Alsace ils parviendront par la suite à leurs héritiers, les Habsbourg qui les intègrent à la seigneurie de Holansdberg.
Dès le IXe siècle se déroulèrent de violents combats entre les trois fils de Louis le Pieux [5] et leur père. Ces combats se déroulèrent au lieu-dit du Rotfeld ou Lüngenfeld qui reçut le nom de Champ du Mensonge. Les 23-24 juin 833 Louis le Pieux se rend à ses trois fils (Lothaire Ier, Louis de Bavière et Pépin) et est enfermé en juin 833 avant d'être transféré à Soissons pour y être jugé par la Diète de l'Empire. Louis le Pieux dans ses volontés demande qu'on épargne la vie de sa deuxième femme, Judith de Bavière et son fils Charles. L'endroit où se déroulèrent les violentes batailles entre les fils de Louis le Pieux et leur père se trouve près de Sigolsheim.
Katzenthal (538 h)
D'azur à une lune versée d'argent sommée d'une croix pattée d'or.

Ces armoiries figurent sur un sceau de 1659.
Le château du Wineck, autrefois appelé aussi Weineck ou Windeck, qui date de la fin du XIIe siècle, est à l’origine de la localité actuelle. La première mention du village, sous la forme Chacindale, figure dans une charte de 1185 du pape Lucius III. Il se pourrait que cette désignation dérive du nom du premier habitant de l’endroit, un dénommé Chazzo, propriétaire du vallon. En 1212, la localité est évoquée sous la graphie Kancendale, puis, par altérations successives, — où, sans doute, l’étymologie populaire joua un rôle (Katzenthal voulant dire littéralement 'Val-aux-Chats'), — sous les graphies Kazzindal en 1233, Cazzendale en 1240, Kazendal en 1286, Katzental en 1328, et Katzentall en 1659.
Le territoire de Katzenthal, qui était à l’origine propriété d’Eguisheim, fut réuni à celui d’Ingersheim et le resta jusqu’à la Révolution française. Purent par la suite acquérir, par voie de donation, des biens sur le territoire de Katzenthal : l’abbaye de Pairis (fin XIIe et milieu XIIIe), le couvent de Marbach (début XIIIe), et le couvent Saint-Jean de Colmar.
En 1220 fut fondé le couvent des dominicaines Sainte-Catherine (les «Catherinettes»), assemblée de femmes pieuses dont sainte Catherine était la patronne. Une querelle opposa en 1249 ce couvent au seigneur local Reichard vom Winneg, querelle qu’arrangea un seigneur de Schauenberg. En 1288, le couvent des dominicaines Sainte-Catherine fut transféré à Ammerschwihr, puis, en 1312, d’Ammerschwihr à Colmar, où il se maintint jusqu’en 1790. À l’heure actuelle, le couvent est une école, et l’église a été aménagée en salle de concert municipal (salle des Catherinettes).
En 1251, la seigneurie de Windeck fut donnée en fief à Ulrich Ier, comte de Ferrette, qui la vendit en 1271 à l’évêque de Bâle, Heinrich de Neuchâtel, mais l’obtint de nouveau en fief. En 1324, par suite de mariage, la seigneurie du Windeck, ainsi que le Sundgau, revint à Albert II le Sage, duc d’Autriche, époux de la comtesse héréditaire Jeanne de Ferrette. À partir de 1349 et jusqu’à 1364, une partie de la seigneurie de Windeck est administrée par les seigneurs de Ribeaupierre. En 1361, Rudolf IV, archiduc d’Autriche, fait cadeau du château de Windeck aux seigneurs de Rathsamhausen.
Dans différents documents à partir de 1502, le château du Wineck était donné pour une ruine. En 1595, il fut procédé, par les seigneurs de Rathsamhausen, à l’édification d’un nouveau château dans l’actuelle Grand’Rue.
Katzenthal fit définitivement partie, après 1521, de la seigneurie de Hohlandsbourg détenue, tour à tour, par les comtes de Lupfen, le baron Lazare de Schwendi (1563), ses descendants, puis par la ville de Colmar jusqu’en 1789.
En 1914, des chasseurs alpins français, descendus de Trois-Épis, s’emparèrent le 20 août de Katzenthal et y jouèrent la Marseillaise. Cependant, les Allemands reprirent le village huit jours plus tard après un combat qui se solda par 16 morts côté français.
À la Libération, lors des combats et des bombardements associés à la bataille de la Poche de Colmar, qui fit rage du 5 décembre 1944 au 4 février 1945, le village fut dévasté à 90%. Les dégâts nécessitèrent des travaux de reconstruction qui se prolongèrent jusqu’en 1956. À Colmar, le 14 juillet 1949, le général de Lattre de Tassigny décerna aux représentants de la commune la croix de guerre avec étoile de vermeil.
Kientzheim (827 h)

Parti d'argent et d'azur, à un ours de sable en pied, lampassé de gueules, brochant sur la partition.
Les armes de la ville remontent au XVe siècle. On pense qu'elles font allusion à la fois à la force et la noblesse de l'animal et au fait qu'il hantait les forêts d'alentour. 
Kientzheim se situe dans une zone particulièrement touristique de l'Alsace, sur l'itinéraire de la route des vins.
Il apparait en 785 sous le nom de Coneshaim et fut érigé en ville en 1374.
Du XVIe à la révolution, Kientzheim appartenait à la seigneurie du Haut-Landsberg.
Kientzheim abrite le musée du vignoble et des vins d'Alsace et la Confrérie Saint-Etienne, confrérie créée au XVIe siècle, dont le siège est dans le château de Schwendi (fin XVIe siècle) et qui réunit des passionnés de vins.

Il avait été remplacé dans le blason par un chien barbet par l'Armorial Général de Louis XIV et l'ours ne fut réhabilité qu'en 1979.
Orbey (3 548 h)

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D'argent à un monde d'azur contré et croisé d'or.

Armoiries attestées depuis la fin du XVIIe. Elles sont parlantes, le mot orbis voulant dire monde en latin.
Orbey apparaît pour la première fois en 1049 avec la donation faite par le pape Léon IX au couvent de Wolffenheim (Sainte-Croix-en-Plaine).Orbey est aussi mentionné en 1252 comme commune, une des premières d'Alsace. Elle avait le droit d'avoir un marché hebdomadaire. Le village fait partie des possessions de la seigneurie du Hohnack puis des comtes d'Eguisheim, ensuite des comtes de Ferrette puis aux Habsbourg qui le cèdent en fief aux sires de Ribeaupierre. Cette commune, autrefois chef-lieu de bailliage, renferme les ruines de la célèbre abbaye de Pairis (abbatia Parisiennsis) de l'ordre de Citeaux, fondée en 1138, par Ulric ou Udalric, petit fils de Gérard d'Alsace et dernier comte d'Eguisheim. Après avoir été pillée par les Anglais en 1356 et par les Armagnacs en 1444 elle fut attachée en 1453, comme prieuré, à l'abbaye wurtembergeoise de Maulbronn, et devint la proie des flammes vers la fin du XVe siècle. Gustave Horn en fit don, en 1632 à la famille de Marsilly, mais Louis XIII la rendit à l'ordre de Citeaux et à son savant dignitaire, l'abbé Buchinger. La Révolution la mit au nombre des biens nationaux. Les bâtiments, quoique relativement modernes et affectés à l'hospice d'Orbey, ont des caveaux et autres substructions fort anciennes. On y voit encore quelques débris de sculptures du XIIe et XIIIe siècle.
Labaroche (1 985 h)

D'argent à trois têtes d'aigle arrachées, de sable, becquées et couronnées d'or, lampassées de gueules.
Ce sont les armoiries de la seigneurie de Hohnack qui ont été adoptée par la municipalité en 1974.
Labaroche signifie la paroisse en patois roman. On n'y a d'ailleurs jamais parlé l'alsacien mais le welche.
Jusqu'au XVIIe siècle, bien que francophone, le village appartenait à des seigneurs allemands, les Ferrette puis les Ribeaupierre, en tant que dépendance de leur château de Hohnack.
Lapoutroie (2 104 h)
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D'azur au pont d'or à trois arches maçonné de sable sommé d'une oie d'argent becquée et membrée d'or.

Depuis 250 ans, Lapoutroie possède des armoiries représentant un pont en or sur lequel se tient une oie argentée avec bec et pattes en or. Cet emblème rappellerait le nom de la cité, "poutre-oie" ou l'oie sur la poutre.
Lapoutroie est titulaire de la croix de guerre 1914-1918 avec palmes.
Le nom proviendrait sous toute réserve du roman local lé pou rây qui veut dire, la mauvaise rigole, ou peut-être de l'ancien français, poutre, jument, et du suffixe collectif - eta. Mais en réalité l'origine du nom reste incertaine. On ignore si le nom du village est d'origine germanique ou romane. Plusieurs hypothèses ont été avancées sur l'origine du nom du village. Certains étymologistes pensent, si l'on admet une origine romane, que le nom a un rapport avec l'ancienne route romaine qui traversait la commune.
Les noms allemands, Sconerloch, Schoenerlach, Schnierlach, rappellent les temps ou à l'endroit du village se trouvaient d'énormes aulnes.
La première mention du village date de l'année 1090. Il faisait alors partie de la seigneurie de Hohnack et du bailliage du Val d'Orbey, située près de Labaroche et appartenant au comte d'Eguisheim. Lapoutroie devient le centre administratif du bailliage. Le prévôt du val, chargé de rendre la justice y réside. Au XIIe siècle le village de Lapoutroie est cité sous le nom de Sconerloch comme le relève un document du couvent de Sainte Croix fondé par le pape Léon IX. De 1348 à 1536 Lapoutroie fait partie de la seigneurie de Ribeaupierre et le représentant de la seigneurie habitait dans les lieux, et on y trouvait aussi une prison et un tribunal. Les criminels furent pendus à Hachimette et le gibet se trouvait sur un pré en face de la chapelle. Les habitants payaient d'ailleurs la dîmes et autres redevances au couvent Sainte Croix dont l'abbesse nommait le curé de la paroisse. Après la disparition du couvent la dîme passe à la ville de Colmar qui vendit en 1568 ses droits à l'abbaye de Pairis. Les premiers habitants de la commune étaient vraisemblablement des charbonniers qui s'étaient fixés le long de la route. Puis le village change de propriétaire.Après le traité de Westphalie en 1648, les seigneurs du Hohnack, initialement vassaux de Habsbourg, sont placés sous la suzeraineté du roi de France. En 1750 un incendie détruit le bourg et l'église. Lapoutroie devient le chef lieu du canton en 1796.
Le patois des habitants de la vallée, le welche, rappelle le vieux celte. Il diffère en beaucoup de points du patois lorrain, ainsi que des patois des environs de Belfort, de Schirmeck, du Val de Lièpvre ou du Ban de la Roche. Quoique mélangé de mots germaniques et latins, corrigé aujourd'hui par le français moderne, il possède encore de nombreuses racines celtiques et se rapproche du langage parlé par les héritiers bretons des Kimris.
de gueules à la barre d'argent  chargée d'une truite au naturel.
Blason utilisé sous le 2e empire sur le papier à lettre de la mairie.
Le Bonhomme (767 h)
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Mi-parti, au 1er d'or au lion de sable, au 2nd d'argent à trois écussons de gueules deux et un, coupé d'azur à la mitre d'évêque d'argent garnie d'or brochant sur une crosse en bande également d'or.
Armoiries créées en 1979.
Le lion évoque les sires de Laveline. Les trois écussons rouges sont ceux des Ribeaupierre. La mitre évoque St Dié.
Le nom du bourg provient du latin bono homine en référence à un ermite du nom de Saint Déodat, qui a fondé un ermitage sur la commune du Bonhomme, et par la suite celui du monastère de Jointure à Saint-Dié.
    * Gothahus ze Judelinshus, 1317
    * Güdelinshof en 1441
    * Judelshausen, 1476
    * Le Bon homme, 1507
    * Diedoltzhusen, 1570
    * Diedelbus, 1650
    * Diedolshausen en Allemand, 1566
Le premier nom est celui d'un nom allemand, Judo ou Judlin et n'a aucun rapport avec un nom juif.Le troisième nom rappelle saint Déodat et sa bonté. Dans le dialecte alsacien, la ville de Saint-Dié est mentionnée sous le nom de Sankt Diedel.
D’après la tradition, Saint Déodat, de retour en Alsace, aurait séjourné au Bonhomme vers 660. Poste d’observation entre l’Alsace et la Lorraine, le château du Judenbourg, possession du seigneur du Honack, est successivement donné en fief à différentes familles. Une communauté mentionnée pour la première fois en 1317, s’établit au pied du château. A partir de 1551, le seigneur du Honack fait construire des fonderies d’argent qui utilisent le minerai de Sainte Marie Aux Mines. Le village est détruit à 90% lors de la guerre de Trente Ans. En 1648, il entre dans la mouvance du roi de France et reprend ses activités d’élevage et de production de fromages.
Fréland (1 292 h)
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D'argent à un arbre de sinople accosté de deux étoiles d'azur.
Ces armoiries datent de la fin du XVIIe.
A l’époque romaine, un sentier empierré passait par Fréland et doublait ainsi le chemin le long de la vallée de la Weiss qui était souvent inondé. Ce sentier permettait de se rendre au col du Bonhomme. Mais il faut attendre 1311 pour trouver une première mention du village Urbach, le « ruisseau des aurochs ». Plus d’un siècle plus tard, en 1421, le village prend le nom de Frallan qui vient du latin fragilis et qui, dérivé, donne frâlay, éboulement de terrain.
Au Moyen âge, la communauté de Fréland faisait partie de la Seigneurie du Hohnack. Mais le seigneur, le sire de Ribeaupierre à partir de XIVe siècle, la tenait en fief de l’évêque de Bâle. Au XIVe siècle, c’est une famille, les Pfaff qui la tenait en arrière-fief. La communauté était administrée par un prévôt nommé par le seigneur et des officiers élus chaque année. Quelques indications sur la population montrent qu’il y avait 250 chefs de ménage en 1580. Après la guerre de Trente Ans en 1648, le chiffre tombe à 60 bourgeois, chefs de ménage.
Cette terre rurale était principalement tournée vers l’agriculture, la forêt et l’artisanat. Jusqu’à la Révolution, il existait des exploitations rurales avec un droit de justice : les colonges. Sur les pentes des colline]]s, le seigle, l’avoine, l’orge et les pommes de terre étaient cultivés. Cette production était toutefois insuffisante pour la consommation courante. L’essentiel de l'élevage était celui de vaches laitières sur les chaumes. Les forêts quant à elles, apportaient un revenu important au seigneur qui les possédait. L’économie consistait également en de hauts fourneaux de 1541 jusqu’à la Guerre de Trente Ans.
Les seigneurs de Ribeaupierre avaient installé des hauts fourneaux pour traiter le minerai d’argent extrait des roches de Sainte-Marie-aux-Mines. Le bois frélandais fournissait le combustible indispensable à l’extraction du métal. Il faut noter également l’existence au XVIIe siècle d’une confrérie du scapulaire de Sainte Marie du Mont Carmel. L’architecture témoigne aussi de cette dévotion à l’Église catholique. En 1706, une nouvelle église avec trois autels est consacrée. Elle a disparu pour laisser place à l’actuelle du début du XIXe siècle. Deux chapelles furent également construites, l’une au bas du village dédiée à saint Gérard en 1740 et l’autre dédiée à saint Thiébaut en 1771.
Les illustrations sont des photographies de l'auteur, de l'Armorial Général ou proviennent des sites indiqués sur la page.
L'histoire des blason provient de  http://www.archives.cg68.fr/