Bilan
de l'étude vexillologique
constat 5 |
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Le constat n°5
s'intéresse à l'utilisation des logos dans la Communication publique
locale. Une nouvelle génération de maires est élue lors des municipales de 1977. La priorité de l'action municipale est d'intégrer les populations provenant de l'exode rural. Seules les grandes mairies ont un service communication, et l'action de celui-ci est d'émettre un bulletin municipal à l'aide d'un budget modeste. Suite aux lois de décentralisation de 1982, nommées loi Deferre du nom du ministre de l'intérieur, aussi maire de Marseille, les collectivités locales (région, département, ville) vont éprouver le besoin de se faire connaître. Les campagnes publicitaires des élections présidentielles de 1981 "la Force tranquille" sont dans toutes les mémoires. Les maires s'entourent de conseillers en communication. Les agences, originaires du monde de la publicité, créent des logos de collectivités locales et établissent leur charte graphique. Le message publicitaire a surtout vocation à aider une collectivité à être reconnue tant par ses habitants qu'à l'extérieur. Les budgets flambent. Certains élus en profitent largement. Les années 1990 vont connaitre un cadrage juridique et financier beaucoup plus strict. Un nouvel acteur, l'intercommunalité nait dans les années 2000. Une flambée de logos accompagne le mouvement. Ces nouvelles entités n'ont pas de racines, leur durée de vie entre création, fusion, changement de nom, est courte. La compétition entre territoires pour inciter les entreprises et les particuliers à venir s'installer chez eux, pousse au marketing territorial. La valorisation des atouts des territoires, centrée sur l'économique, oublie les politiques conduites par les institutions. Une banalisation s'en suit et les marques de territoire se multiplient et se recouvrent. 312 des 946 communes de la Région Sud, propriétaire des marques Provence, Alpes et Côte d'Azur, ont un logo. Mais la moitié d'entre elles utilisent simultanément un blason et un logo, le premier pour la communication touchant au patrimoine et le second pour la communication plus rapide, gérée par le Conseil municipal. |
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