Castellane

15 communes portent dans leurs armes les traces de la famille de Castellane.
La Maison de Castellane est une très ancienne famille originaire de Provence. Ils descendraient de Thibault, comte d'Arles au IXe siècle. Les dernières études tendraient à prouver qu'ils descendent des princes souverains de Riez.
Boniface, premier baron de Castellane, vécut au XIe siècle. Les barons de Castellane règnaient de facto en souverains sur cette partie de la Haute-Provence, jusqu'au début du XIIIe siècle, tout en prêtant hommage au comte de Provence.
Trente-quatre paroisses relevaient des Castellane.

de gueules, à la tour donjonnée de trois pièces d'or, celle du milieu supérieure.

De gueules à un château sommé de trois tours d'argent ; au chef d'azur à trois fleurs de lys d'or Castellane: Les Suetrii créent un oppidum appelé Ducelia, à proximité du Roc. Ils exploitent les nombreuses sources salées qui se trouvent à proximité et en revendent le sel.
Après la conquête romaine, des habitations s'établissent dans la plaine, et la ville est appelée Civitas Saliniensum (la cité des marchands de sel).Un évêché y est fondé au Ve siècle : il est transféré à Senez en 506, et y reste jusqu’à sa suppression à la Révolution française, malgré toutes les tentatives de le faire revenir à Castellane.
Pour se protéger des invasions, l’habitat se déplace au sommet du Roc qui domine la vallée du Verdon, puis descend un peu à flanc de montagne sur les terrasses bordant le Roc. Certains vestiges de ce troisième site de Castellane, nommé Sinaca en 813.
En 1189, le baron de Castellane Boniface III est attaqué par son suzerain Alphonse Ier de Provence auquel il refusait l'hommage, et doit se soumettre. Une autre guerre éclate entre le baron de Castellane et son comte en 1227. En 1262, c’est Charles Ier d’Anjou qui soumet Boniface VI de Castellane. Au XIIIe siècle, la famille des Castellane perd la possession de la ville au profit des comtes de Provence, et une baillie y est installée.
La Provence est rattachée à la Couronne de France en 1483, et Louis XI fait raser le château. En 1486, un consulat est conféré à Castellane, qui peut s’administrer elle-même.
De gueules à la tour d'or posée sur un mont d'argent. Majastres: Cité en 1040 ; étymologie latine "male jactus", mal situé. Selon Ernest Nègre, il peut s’agir d’un nom propitiatoire, visant à attirer un destin favorable, formé de l’occitan mager (plus grand) et astre (destin) : le village au destin meilleur.
Seigneurie des Castellane jusqu'au 18ème, avec intermède aux Ferrier (16ème).
Durant les guerres de religion, le bourg est attaqué et saccagé par les protestants en 1574. Les carcistes (catholiques radicaux), menés par le comte de Sault et Hubert de Vins, prennent et saccagent le village le 25 avril 1576.
445 habitants en 1765.
2 habitants en 2006, commune la moins peuplée de PACA.

De gueules à un château d'or flanqué de quatre tours pavillonnées du même. Allemagne-en-Provence:  Franchises accordées en 1218 par Agnès Spata, première famille seigneuriale ; passa ensuite aux Castellane, puis aux Oraison et aux Varages.
Célèbre bataille en 1586 entre le baron d'Allemagne et les ligueurs du baron de Vins.
Le château, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
En 1953, le village change de nom pour Allemagne en Provence.
de gueules à un château, donjonné de trois tours d'or, sur une terrasse de sable. Peyroules: Le village primitif ("Peirolas", cité en 1045) se trouvait sur une éminence au nord-ouest de l'agglomération actuelle.
Réunion au 15ème des communautés médiévales de La Bâtie et de Moutier.
Il y avait 3 paroisses au 19ème et plusieurs hameaux : La Bâtie, la Foux, le Mousteiret et la Rivière.
Seigneurie des Castellane (13ème/18ème), puis des Valbelle au 18ème.
de gueules à un château donjonné de trois tours d'or, sur un mont d'argent Saint-Julien le Montagnier: Cité en 1182 : "Sanctus Julianus Montanarius".

Nommé Saint-Julien-le-Montagnier, puis Saint-Julien-la-Montagne.

Le premier seigneur fut une femme : Laure de Saint-Julien (1178), beauté célèbre qui fut chantée par le troubadour Foulquet.

Seigneurie successivement des vicomtes de Marseille d'Arnaud de Triano, des Castellane et des Forbin.

de gueules à un château donjonné de trois tours d'or, et, un chef du même. La Verdière: Cité en 1250 "Verdaria".

Seigneurie des Vintimille, des Castellane, puis des Forbin d'Oppède.

de gueules à un château donjonné de trois tours d’or Ampus: L'origine du mot Ampus est à trouver dans le mot latin "Emporium", qui désigne un comptoir commercial. En effet, à l'époque romaine, existait une foire très importante au quartier du plan d'Ampus.
Le château féodal d'Ampus (butte sur laquelle a été construit le Chemin de Croix) fut rasé en 1590 sur l'ordre du duc d'Epernon, Gouverneur de Provence.
de gueules à un château donjonné de trois tours d'or  sur une montagne de sinople Fox-Amphoux: "Fors" est cité pour la première fois en 1097, dans le cartulaire de Saint-Victor de Marseille. Situé au carrefour de deux voies romaines et composé de deux villages distincts au Moyen Age : "Castrum de Fossis" et "Castrum de Anfossis"
de gueules à un château donjonné de trois tours d'or sur un mont d'argent à une croix pattée de gueules Montmeyan: La famille de Castellane reprend le territoire en 1409 à la suite du mariage avec la petite-fille d'Arnaud, puis c'est son fils Honoré, frère de Reforciat et de Raimond-Geoffroy, hérita des terres de Régusse et Montmeyan.
Au XVIe siècle, sept coseigneurs s'en partageaient la seigneurie, érigée en 1651 en marquisat, en faveur de Jean-Auguste de Foresta. Les Grimaldi furent les derniers seigneurs du lieu avant la Révolution française.
Ecartelé : au 1 er d'or à un loup ravissant d'azur ; au 2ème fascé d'or et d'azur de six pièces ; au 3ème d'argent à quatre pals de gueules, et une bande d'azur brochante sur le tout, chargée de trois besants d'or ; au 4ème de gueules à deux lions affrontés d'argent, supportant d'une de leur patte un demi-vol d'or ; et sur le tout, un écusson de gueules à un château donjonné de trois tours d'or.
Le blason présente les armes des familles co-seigneures du village en 1696, date de l'enregistrement à l'Armorial Général.
Il s'agit des familles Agoult (d'or à un loup ravissant d'azur), Barras (fascé d'or et d'azur de six pièces),  Alamanon de Roux (d'argent à quatre pals de gueules et une bande d'azur brochante sur le tout, chargée de trois besants d'or), Requiston (de gueules à deux lions affrontés d'argent) et Castellane (de gueules à un château donjonné de trois tours d'or).
Saint-Laurent-du- Verdon (Alpes de Hte Provence): Le nom du village apparaît pour la première fois en 1274 (vicarius sancti Laurentii).
Les seigneurs principaux du village sont les Vintimille (XIIIe-XVe), puis les Barras (XVIe-XVIIIe). Il y a eu également 7 coseigneurs : évêques de Riez (1234-1631), comtes de Provence, Pontevès, d’Agoult, Castellane, Villeneuve, et enfin les Mazenod (XVIIIe, derniers titulaires).
La tour d'or de Mouans au lion de sable des Durand de Sartoux. Mouans-Sartoux: A l'origine Mouans et Sartoux étaient deux agglomérations distinctes : Mouans dans la plaine, à son emplacement actuel, Sartoux sur la colline du Castelaras. Vers 1350 comme bon nombre de villages de la région, Mouans et Sartoux sont abandonnés (insécurité, peste).
C'est en 1496 que Pierre de Grasse, alors seigneur de Mouans fait venir 60 familles de "Figons" de la région de Gênes afin de repeupler son territoire et passe avec eux un acte d'habitation. C'est à cette époque que se construit le village.
Mouans : mentionné au 11ème ("castrum Morsanis"); co-seigneurie au 13ème des Grasse-Bar et du chapitre de Grasse, puis en totalité aux Grasse (15ème).
Sartoux : mentionné au 11ème ("castrum Sartopolis") était aussi une co-seigneurie partagée entre les Grasse-Bar et plusieurs autres familles. Assassinat en 1572 de Pompée de Grasse qui avait suivi la Réforme; le château de Mouans, rasé en 1597, fut reconstruit par sa veuve.
Au printemps de 1858, Mouans-Sartoux naissait officiellement. Napoléon III réunissait les deux communautés
D'azur à la tour d'or, crénelée de quatre pièces, maçonnée de sable. Vence: Mentionné au 2ème "Quintion", en 442 "Viensiensis episcopus", en 585 "Ventio", au 12ème "Ventia".
Antique cité de Vintium, capitale de la tribu des Nerusi, élevée au rang de cité romaine.
Co-seigneurie depuis 1229 entre les évêques et les Villeneuve en faveur de qui elle fut érigée en marquisat (17ème).
Siège d'un évêché de 439 à la Révolution. Vence resta fidèle au catholicisme et repoussa les troupes de Lesdiguières en 1592; occupation des Impériaux en 1704.
Nombreux évêques illustres : saint Véran (5ème), saint Lambert (12ème), Alexandre Farnèse qui devint le pape Paul II (16ème).
Vence est aujourd'hui une cité touristique de haut niveau et un centre artistique.
De gueules à un château donjonné de trois tours d'or. Salernes: Au XIe siècle, Salernes est possession de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille qui a installé à Villecroze un monastère bénédictin.
Athanulphe cède à l'abbaye marseillaise tous ses droits sur la villa Saint-Jean. A leur tour, Vital et son épouse Suzanne donnent deux champs dont l'un est appelé "Camp Long" (Gandelon).
Les Pontevès sont au XIIe siècle les premiers seigneurs du lieu. En 1189, la seigneurie passe par mariage dans la maison des Castellane. D'après Garcin, Salernes aurait été fondée au XIVe siècle par des familles italiennes qui, venant de Salerne, ville du Royaume de Naples, s'établirent en Provence à la suite de la reine Jeanne.
A cette époque le village est situé sur la route du sel qu'empruntent les sauniers depuis Hyères jusqu'aux Alpes. L'abbé Saglietto découvrit près de la Source Saint-Barthélémy, au quartier des Murres, des vestiges de Salernes. Les "Murres" étaient des citernes, qui, remplies d'eau et de saumure, permettaient par évaporation la fabrication du sel.
Au XVIe siècle, Honnorée de Castellane-Salernes épouse Ange de Pontevès seigneur de Buoux. En 1626, leur fille unique épouse Louis de Galian, seigneur des Issarts en faveur duquel les terres de Salernes sont érigées en marquisat par lettres patentes de mars 1653.
De gueules à un château donjonné de trois tours d'or. Moissac-Bellevue: La situation exceptionnelle du village à flanc de colline en fait au XIe siècle une place forte idéeal aux mains des Castellane, premiers seigneurs du lieu. Par son mariage avec Laure de Castellane, Blacas de Blacas d'Aulps dit le "Grand Guerrier" devient au XIIIe siècle seigneur de Moissac.
En Mars 1201, ce dernier cède aux chevaliers du Temple de Saint-Maurin tous les droits qu'il détient sur le castrum de Moissac, notamment le droit de pâturage. En Mars 1240, après partage des terres entre ses trois fils, Blacas, l'ainé, hérite de biens à Moissac, Boniface et Bertrand deviennent seigneurs de Moissac. A leur tour, le 3 juin 1249, ils cèdent aux Templiers, par l'intermédiaire de Guillaume de Salernes, frère de l'ordre, tous leurs droits sur la seigneurie. Une commanderie s'installe à Moissac, dépendante de Saint-Maurin.
La Seigneurie appartin par la suite aux Lenche (Linche) de Marseille, aux Grimaldi-Régusse, aux d'Hesmivi puis aux Coriolis qui la possédèrent jusqu'à la Révolution.
De gueules à un château en forme de tour, donjonné de trois tourrelles d'or, le tout maçonné de sable. Claret: La communauté est citée dès le XIIe siècle (Claretum). Le fief relève des d’Agoult au XIVe siècle, puis des Castellane.
Une mine de plomb est exploitée à partir de 1525.
Michel de La Torre signale des « troubles » en 1588, lors des guerres de religion.
Un bac permettant de traverser la Durance existe de 1791 à 1865. En 1793, le château est mis aux enchères pour démolition. Enfin, la commune est brièvement chef-lieu de canton au début de la Révolution.