Pays de Forcalquier et Montagne de Lure

http://www.forcalquier-lure.com/
La Communauté de communes du Pays de Forcalquier et de la Montagne de Lure regroupe 13 communes des Alpes de Haute Provence.
Elle a été créée le 11 avril 2002.
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Forcalquier (4 981 h)

Fourcaouquier

https://www.ville-forcalquier.fr/l


de gueules à trois pals d'or.
Les armoiries sont timbrées d'une couronne comtale surmontée d'une croix occitane et soutenues par deux lions.
Le blason fut donné à la ville par le comte de Provence Raymond-Bérenger en brisant (modifiant légèrement) celui de la famille du comte (d'or à quatre pals de gueules).
La croix dite occitane est la croix traditionnelle des comtes de Provence (voir article).
  • La butte de Forcalquier ("Forum Calcarium", en raison de son environnement calcaire) fut une place stratégique de toute antiquité.
  • La ville se constitua vers le 7ème autour de la butte qui portait dès le 9ème un important château fort.
  • Forcalquier constitua un petit Etat indépendant pendant tout le 12ème, puis son destin se précisa en 1209 à la suite du mariage d'Alphonse II, comte de Provence, et de Gersende de Sabran, comtesse de Forcalquier.
  • Séjour favori des comtes de Provence, alliances illustres de ses seigneurs (les 4 filles de Raimond Bérenger devinrent reines toutes les 4), centre culturel, politique et économique, firent de Forcalquier la capitale de la Haute-Provence, dont le rayonnement s'étendit dans toute l'Europe.
  • La ville eut cruellement à souffrir des troubles des 14ème et 15ème (notamment avec les troupes de Duras et de Raymond de Turenne), puis de ceux des guerres de Religion (qui se poursuivirent jusqu'en 1627) auxquels une épidémie de peste vint s'ajouter.
  • Henri IV fit raser le château en 1601, ce qui amorça le déclin de la ville.
  • Forcalquier connut cependant une période brillante au 19ème, essentiellement sur le plan social et culturel.


Le drapeau de Forcalquier se distingue du drapeau provençal par le nombre de ses rayures.
Saint-Étienne-les-Orgues (1 249 h)

Sant Estièné

http://www.saint-etienne-les-orgues.fr/


d'azur, à un Saint-Etienne, vêtu en diacre, d'or, posé à dextre sur une terrasse de sable, les bras étendus et levant les yeux au ciel, et senestré en chef d'une main fermée, aussi d'or, mouvante du haut du flanc senestre et soutenue de trois cailloux du même mal ordonnés.
(Armorial Général Provence tome I p 360)
  • En 1073, une pieuse famille du nom de Calcia, donna au monastère de Saint-Victor de Marseille une chapelle rurale dédiée à Saint Etienne qu'elle avait fait construire dans une de ses terres, près de la Montagne de Lure.

    Le village tire son nom du saint Martyr à qui on a dédié l'église paroissiale du lieu. Etienne qui porte un nom grec (stephanos, le couronné) apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Il est le premier martyr et mourut lapidé en 35.

    L'ancien village, situé sur les bords de la Laye, s'appelait en latin, Ausonica, Alsonica ou Alsonicis, et en provencal, Alsonègues, Honègues ou Onègues. Or, lorsque François Ier ordonna vers l'année 1532, de substituer la langue française à la latine dans les actes publics, le mot provencal Onègues fut, à cause de sa désinence, adopté de préférence au mot latin Alsonicis. C'est ce mot Onègues légèrement modifié, qui a formé celui de Orgues. 
  • Saint-Etienne s'appella Mont-Lure sous la Révolution.

Dans la version moderne, les couleurs jaunes ont été remplacées par du blanc et du noir.
Cruis (645 h)



https://www.cruis.fr/


D’azur à un saint vêtu pontificalement, la mitre en tête, tenant de sa main senestre une crosse, et levant la main dextre, comme pour donner la bénédiction, le tout d’or.
Le saint pourrait être St Martin de Tour, titulaire de l'abbaye.
  • Cité en 1060 "Crois".
  • Etymologie : vient, non de "Crux" (croix), mais de "Cros" (trou, aven) en raison de l'abîme de Cruis.
  • Abbaye au 12ème ; longue querelle avec les évêques de Sisteron au sujet du privilège d'exemption ; finalement l'abbaye fut réunie à l'évêché en 1456.
Pierrerue (488h)

Peyroruè

https://www.pierrerue04.fr/
 
d'azur aux deux lettres capitales P et R d'argent accompagnées en chef d'une étoile du même.
Les lettres sont les initiales de Petra Rupta.
  • Occupation antique et carrefour de voies romaines.
  • "Petra rupta" cité au 11ème, signifie roche fendue : le village est en effet bâti sur une arête crevassée et certaines maisons ont des assises rupestres.
  • Etablissement monastique de Ganagobie à Saint-Pierre au 13ème.
  • Terre donnée à Charles d'Albe en 1384 par le comte de Provence, puis seigneurie des Bouliers et des Adhémar de Monteilh de Castellane (16ème/17ème).
Lurs (377 h)



http://www.lurs.fr/

 
d’azur à un lion d’or ; parti d’argent à une aigle à deux têtes, le vol abaissé de sable, chargé sur son estomac d’une fasce et devise alaisée d’or, surchargée de cinq trèfles de sinople.
Les évêques de Sisteron portaient l'aigle du St Empire dans leurs armes.
  • Place occupée de toute antiquité; mentionnée au 9ème sous son vocable actuel, comme propriété des évêques de Sisteron qui portaient le titre de princes de Lurs et y avaient une résidence et un château fort.
  • Celui-ci fut assiégé et pris trois fois au 16ème durant les guerres de Religion.
  • Lurs tint le premier plan de l'actualité en 1952 avec la tristement célèbre "affaire Dominici".
Sigonce (429 h)

Sigounço

https://www.sigonce.fr/

  
d'azur à la lettre S capitale d'argent, surmontée de trois étoiles du même, une et deux.
  • Cité en 1206.
  • C'était à l'origine une réserve de chasse des comtes de Forcalquier qui en firent don au prieuré de Ganagobie.
  • En 1393, Sigonce échappa aux pillages des Camisards en payant rançon.
  • La communauté médiévale d'Aris (aux Janson) lui fut rattachée au 15ème.

Dans l'Armorial Général, le village est orthographié Cigonce ce qui explique le C du blason.
Limans (365 h)

https://limans.fr/

de sable aux deux lettres L et S d’argent.
L et S sont les première et dernière lettres du nom du village.
  • Cité au 11ème sous son vocable actuel.
  • Les principaux seigneurs furent les Forbin, de 1608 à 1789.
  • Les anciennes communautés de Ségriès et des Ybourgues (rattachées à Limans en 1819) constituaient des seigneuries distinctes.
  • Les templiers avaient une fondation à Limans et les bénédictins un couvent aux Ybourgues.
  • 534 habitants en 1851.
Ongles (363 h)

Ounglès
 
d’azur à une tour d’or, maçonnée et fermée de sable, accostée de deux étoiles d’or, la tour sur une base du même, sur laquelle est écrit le mot ONGLES, en caractères de sable.
Les armes sont celle des barons de Vins.
  • "Ungula" cité en 1073.
  • L'ancien village fortifié se trouvait sur les hauteurs du lieu-dit Vière.
  • Il fut occupé une première fois en 1575 par les huguenots ; en 1586, il fut repris par les troupes royales qui le ruinèrent.
  • C'est alors que le nouveau village s'établit dans la plaine, à son emplacement actuel.
  • Il y eut une mine d'argent, exploitée au 18ème.
  • Relevait de Saint-Victor de Marseille.
  • La seigneurie fut aux d'Agoult (14ème), aux Glandevez (16ème), aux Vins (17ème).
  • 756 habitants en 1851.
Niozelles (275 h)

Nieouvèlo



de sable au nom de NIOZELLES, écrit en caractères d’argent, et posé en fasce.
  • Le village est cité en 1030 ("Nuacellas"), mais était inhabité en 1471.
  • Seigneurie des Sabran, puis des Bouliers et des Glandevez.

Ce blason est présent dans l'église.
Il représente surement la paroisse de Niozelles.
Montlaux (143 h)

Mounlaou


 
de gueules à une fasce d'or, coupé d'or, à une givre d'azur.
Une givre est un serpent tel que l'on voit sur le blason tiré de l'Armorial Général de 1696 (Provence tome I p 746). De Bresc a fait l'erreur de confondre avec une grive qu'il a dessiné dans son livre de 1866.
  • "De Mons Lauro" cité en 1203.
  • Appartint aux abbés de Cruis, puis à l'évêché de Sisteron.
  • L'église fut démolie à la Révolution.
  • Habitat éparpillé en hameaux.
  • 368 habitants en 1851.
Lardiers (112 h)



http://www.lardiers04.fr/


de sinople à un loup d’or, coupé d’argent à un chevron de sable.
  • Appartenait depuis le 13ème aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui l'avaient reçu des chevaliers de Malte, bâtisseurs de l'église.
  • Le village était inhabité en 1471.
Fontienne (129 h)
Fountiano

http://www.provenceweb.fr/



d’azur à une fontaine d’or jaillissante de deux jets d’argent, et surmontée de la lettre F capitale, aussi d’argent.
  • Occupation romaine.
  • Source abondante à l'origine du village, "fons Dianae" (fontaine de Diane) citée en 970.
  • Possession des comtes de Provence, puis de la vicomté de Reillanne au 14ème.
Revest-Saint-Martin (69 h)
 
de gueules à une givre d’or ; coupé d’or à un pal de gueules
Même remarques que pour Montlaux, il y a eu confusion entre givre et grive (Armorial Général Provence tome I p 359).
  • "Revestum Infangatum" cité en 1274; s'appelait encore au 19èmeRevest-en-Fangat en raison de son terrain argileux et boueux en temps de pluie. Le village a changé de nom en 1973 pour s'appeler Revest-Saint-Martin.
  • Propriété depuis le 13ème des évêques de Sisteron.
  • 241 habitants en 1851.
Les illustrations sont des photographies de l'auteur, proviennent de Gallica, ou de Cyberflag.