Haute Provence

1990: Création du District de Haute Provence
1992: La communauté de communes de Haute Provence se substitue au district de Haute-Provence
Aux trois communes d’origine du District : Mane, Dauphin et Saint-Michel l’Observatoire sont venues s’ajouter les communes de Aubenas-les-Alpes, Cereste, Montjustin, Saint-Martin-les Eaux et Villemus.
En 2010, Céreste a quitté la communauté et Reillanne y est entré.


http://www.cchppb.fr/
2017: Fusion entre la communauté de communes du Pays de Banon et la communauté de communes de Haute-Provence pour obtenir la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.

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Mane (1 367 h)

Mano

http://www.mane-en-provence.com/

d'azur aux deux lettres capitales M et A d'argent, séparées par un point d'or .

Occupation romaine et carrefour de toute antiquité.

"Manoa" cité en 1103. L'étymologie fort probable vient de Mannus, dame romaine, dont on a trouvé le tombeau dans ce lieu.

Relevait de la vicomté de Reillanne au 14ème, puis seigneurie des d'Agoult, des Beuliers et des Forbin.

La communauté de Châteauneuf fut unie à Mane au 15ème.

Il y eut un monastère de bénédictins, ruiné par les guerres de Religion.

Faïences renommées au 19ème.

Dans le blason moderne, le point est beaucoup plus visible.

Reillanne (1 621 h)

Reihano

https://mairiereillanne.com/



D'azur à un soc de charrue d'argent posé en pal et accosté en chef de deux fleurs de lis du même.
(Armorial Général livre 1 page 362)
À l'époque romaine, le village d’Alaunia occupait la plaine. Les invasions barbares ont obligé ses habitants à se réfugier sur le promontoire actuel et à s'entourer de remparts.

Reillanne apparaît dans les chartes en 909 sous le nom de Reglana. La bourgade a une certaine importance au Moyen Âge. La légende affirme que les Templiers ont construit un monastère, cependant aucun document ne vient corroborer cette affirmation. Ce monastère est en faitfranciscain.

Dès le XIIIe siècle, la ville bénéficie d’un consulat. Elle est le siège d’une vicomté créée en 1346 et dont Foulque d'Agoult fut le premier titulaire.

Une foire se tenait à Reillanne, de la fin du Moyen Âge jusqu’à la Révolution, bénéficiant de la situation de la ville à la jonction de deux itinéraires allant de la vallée de la Durance à celle du Coulon et Avignon, par Apt.

La commune du Bourget lui est rattachée en 1846.

Le reiho « soc de charrue » est l'emblème de Reillanne. Un rapprochement lié à la proximité entre les noms Reillanne et reiho.
Saint Michel l'Observatoire (1 240 h)

San Micheou

http://www.saintmichellobservatoire.com/

d'azur à un saint Michel d'or tenant à sa main dextre deux balances du même, sur une terrasse de sable.
(Armorial Général livre 1 page 358)

"Castrum Saint Michaelis" cité au 11ème était alors un village fortifié.

L'église fut fondée en 1190 par Ganfredi de Lincel, évêque de Gap

Ancien monastère abandonné au 13ème Seigneurie des d'Agoult au 14ème, puis des Marin au 17ème.

On garde le souvenir d'un procès en 1511, intenté contre des insectes qui dévastaient les récoltes, auprès de l'officialité : celle-ci reçut la plainte et condamna les insectes à disparaître.

S'appela mont Michel sous la révolution.

Création d'un observatoire moderne dans ce site réputé le plus lumineux d'Europe.

Fusion avec la commune de Lincel en 1973.

Dans sa version moderne, saint Michel porte une lance, un casque ailé et la terrasse sur laquelle il repose est jaune.

d'argent à un ours de gueules, coupé de gueules à une croix d'or (Armorial Général livre 1 page 764)

Ce blason a surement été imposé avant que les habitants n' indiquent le blason avec st Michel (et payent leur 20 livres de taxe).

d'azur aux deux lettres L et L d'or accompagnées en chef d'une étoile du même.

Lincel : ancienne baronnie citée au 13ème. Lainceou en provencal. Village défensif situé à un emplacement stratégique sur l'ancienne voie domitienne.

http://catho04.cef.fr/decouvrir/paroisses/lincel/lincel1.htm

Dauphin (823 h)

Daouphin

https://www.dauphin-commune.fr/

de gueules à un éléphant d'argent, coupé d'or à un pairle de gueules

Mentionné en 1125 "Castrum de Delfino".

Le village se regroupa et se fortifia au 14ème à son emplacement actuel.

Terre à la vicomte de Reillanne en 1379, et au marquisat d'Oraison en 1588.

Le village s'appella Mont-Roc sous la Révolution.

Villemus (181 h)

D'or au château de gueules, donjonné de trois tours de même, ajouré en maçonné de sable.

Cité au 11ème.

Villemus est un petit village pittoresque, parmi les nombreux villages perchés des environs. Son prestige est dû aux Seigneurs de Villemus, qui tenaient la cité au XIème siècle. On peut encore voir les ruines du château, détruit sous la Révolution, et la superbe église qui surplombe l'ensemble du village.

Exploitation jusqu'au 19ème de la lignite, de la chaux et du grès bitumineux.

286 habitants en 1851.

Saint Martin les Eaux (120 h)

http://saintmartin04.canalblog.com/


D'argent au manteau de saint Martin de gueules partagé en deux par une épée versée d'or, à deux burelles d'azur, ondées, alésées et aiguisées, celle de la pointe plus courte, brochant en pointe.

L'épée de Saint Martin coupant le manteau auquel sont ajoutés deux traits ondulés pour les Eaux, tel est l'emblème du village.
S'appelait "Renacas" au 11ème et relevait alors de Carluc, puis Saint-Martin-le-Charbonnier jusqu'à la Révolution, s'appella Mont-Martin puis Mont-Renacas à la révolution, puis Saint-Martin-de-Renacas après. Il devint Saint-Martin-les-Eaux en 1962.

Seigneurie des Lincel (13ème/17ème), puis des Vacher.

Petite station climatique du début du siècle, pratiquement abandonnée en 1930, restaurée et réanimée actuellement.

Fusionnée avec Manosque en 1974, la commune a repris son autonomie en 1980.

Montjustin (56 h)

Mounjustin


d'argent à une bande de sinople, coupé de sinople à un éléphant d'or.

Ancienne place forte citée en 1022.

L'étymologie "Mons Justinus", d'origine romaine, évoque peut-être l'existence d'un sanctuaire dédié à Jupiter.

Siège dramatique en 1589 : le duc de Lavalette, à qui les habitants avaient refusé une halte dans la cité, enleva la place après un siège désespéré, massacra et pendit les habitants, détruisit l'église et le village.

245 habitants en 1851.

En voie d'extinction après la guerre de 40, il fut redécouvert par Lucien Jacques, poète, qui passa par ce village au cours du mariage de Justin Nègre, membre du groupe du Cantadour, auquel participait notamment Jean Giono. L'installation de Lucien Jacques fut suivie de celle des cousins de Giono, les Fiorio, qui furent à l'origine de la renaissance agricole du village. Les amis de Giono et de Lucien Jacques qui s'installèrent à Montjustin dans les années 1950 ont fait de ce petit village perdu dans le Luberon un lieu exceptionnellement riche en intellectuels et en artistes. Henri Cartier-Bresson y a vécu à la fin de sa vie.

Aubenas les Alpes (103 h)

Aoubénas

https://aubenas-les-alpes.fr/tourisme/

de gueules à un grand A capitale d'or de la traverse duquel pend une croix attachée à un anneau du même

Etymologie latine ("albascere" : blanchir) : en raison de la qualité de ses eaux pour le blanchissage des étoffes (?), ou encore en raison de la présence de nombreux peupliers.

Petite seigneurie qui changea souvent de mains ; les premiers seigneurs connus sont les Barcilon au 15ème.

181 habitants en 1851.

Sur le blason moderne, on peut noter la barre flexible du A.

Les illustrations sont des photographies de l'auteur ou proviennent des sites indiqués sur la page.