Vexillologie et Héraldique Provençale
Terres de Siagne
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https://www.paysdegrasse.fr/




Le 24 décembre 2008, le préfet des Alpes-Maritimes signait le décret portant création de la communauté de communes Terres de Siagne.
La Siagne est un fleuve côtier français qui prend sa source sur la commune d'Escragnolles et qui après un cours de 44,4 km rejoint la Mer Méditerranée à Mandelieu.
Les 6 communes de la communauté de communes sont celles faisant parties du canton de Saint Vallier de They.
Elle a fusionné avec la Communauté d'Agglomération Pôle Azur Provence et la communauté de communes des monts d'Azur pour former la communauté d'agglomération du Pays de Grasse au 1er janvier 2014
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Peymeinade (8 060 h)



http://www.peymeinade.fr/
 

d’argent à l’écusson d’azur chargé d’une croix du champ, accosté et supporté par deux moines affrontés de carnation, habillés d’une bure au naturel et posés sur une terrasse isolée de sinople, celui de dextre tenant dans sa main dextre une faucille renversée d’argent et celui de senestre tenant de sa main senestre une houe du même, le fer reposant à terre
Peymeinade ne devient une commune indépendante qu'en 1868. Jusqu'a cette date son histoire se confond avec celle de Cabris.
Du Ve siècle à 1350, les moines de Lérins remontèrent les cours de la Siagne et fondèrent des établissements agricoles dans la région. Notamment "le Grenier", aujourd'hui Quartier de Grange Neuve, et une autre exploitation dont le nom est "Prouveyresse" est resté.
Au début du XIIIe est édifié le village fortifié, ou "castrum", de Cabris. A partir de ce moment là, le territoire de l'actuelle commune de Peymeinade constitue "l'aval" de la seigneurie de Cabris. Des chaufourniers s'installent dans cet "aval", dans l'ancienne huilerie romaine. Ils fabriquent de la chaux dans le grand four, chaux servant à tanner les cuirs de Grasse qui sont ensuite teintés en vert par les feuilles de myrte ramassées au Peygros.
En 1701 le toponyme "Hameau de Peymeinade" apparaît dans les cadastres. C'est cette petite éminence qui a donné son nom à Peymeinade. Pey signifiant "colline", Meinade signifiant " petit enfant".
Au XVIIIe siècle la population augmente considérablement et en 1724, le hameau de Peymeinade devient paroisse. On construit une chapelle, remplacée rapidement par un nouvel édifice : l'église Saint Roch. Un peu plus tard vers 1760, on édifie la chapelle Saint Marc, au bord du chemin royal. 
En 1868 la population de Peymeinade est supérieure à celle de Cabris et Peymeinade obtient sa séparation d'avec Cabris et son statut de commune indépendante.
En 1869 intervient un autre événement majeur : la construction du canal de la Siagne. Créé pour alimenter en eau la ville de Cannes, il apporte l'eau à tous les villages qu'il traverse. La commune a alors la possibilité de construire des fontaines et lavoirs mais, par manque d'argent, elle ne le fera que graduellement.
A partir du milieu du XXe siècle, les terres cultivables disparaissent peu à peu au profit de constructions résidentielles.
La population est ainsi passée, entre 1970 et 2008, de 2000 Hab. à 7681 Hab., ce chiffre triplant presque pendant la saison estivale.

Le drapeau de Peymeinade présente une inversion des moines par rapport au blason.
Le Tignet (3 298 h)
http://www.letignet.fr/

 taillé : au premier d’azur à la tour d’or maçonnée de sable, au second de gueules au rameau d’olivier d’or posé en barre
Un habitat fortifié dénommé Le Tignet est mentionné durant la première moitié du XIIIe siècle. Son église est mentionnée en 1242.
Ne cherchez pas de centre ville, le développement de la commune s’est effectué de manière atypique et l’on compte aujourd’hui trois pôles, le village ancien, le centre commercial et d’activités et le centre administratif de l’Istre où se trouvent situés la mairie, le centre de secours et les écoles.
      
 La version présente dans le village préfère un rameau d'olivier couleur naturelle plutôt qu'or.
Saint Cézaire sur Siagne (3 930 h)

Sant Césari



http://www.saintcezairesursiagne.fr/


D'azur à une fleur de lis d'or en chef, et deux lettres S et S du même posées en pointe.

Le blason enregistré en 1696 à l'Armorial Général de France (Provence II p 1263) donnait les lettres S et S  pour Sant Sari, diminutif de Sant Césari (ou bien pour Sant Sésari).
D'après une tradition locale, en 49 avant J.-C., Jules César aurait établi un poste d’observation à l'emplacement du village de Saint-Cézaire ainsi qu’une enceinte fortifiée et des granges à blé pour ravitailler troupes et populations. 

Césaire fut abbé de Saint-Honorat avant d’être promu archevêque d’Arles au VIe siècle. Une étymologie controversée fait remonter le nom du village aux greniers de César.
Au IXe siècle, les moines de Lérins acquièrent les terres du village qui prend alors son nom définitif. Organisés en prieuré, ils poursuivent l’action des Romains : la culture, l’éducation, et les soins portés à la population. La chapelle Notre-Dame de Sardaigne, construite sans doute sur les restes d’une ancienne abbaye devient l’église du village.
Au XIIe siècle, Bérengarius de Sancti Césari, premier seigneur du village reconnaît le consulat de la ville deGrasse. Se succèderont les familles d’Esclapon puis de Villeneuve et de Grasse.
Au XVIe siècle, l’économie est florissante, la population augmente (plus de 500 habitants), on construit hors les murs du village médiéval. Les moulins sur la Siagne sont très actifs : blé, huile d’olive.
Au début du XVIIe siècle, fut bâti sur plan au Sud-est un nouveau quartier qui relia le centre au hameau de l’église paroissiale.
La seigneurie de Saint-Cézaire qui appartenait en 1412 aux Villeneuve-Flayosc fut partagée en 1569 avec les De Grasse, seigneurs de Briançon jusqu’à ce qu’en 1718, leurs descendants vendent leurs parts au Grassois Antoine Crest. Antoine Cresp acquiert les terres et après son anoblissement a le droit de rajouter à son nom celui du village et devient ainsi Cresp de Saint-Cézaire. Lorsque la famille des Cresp s’éteignit (1819) le château fut vendu à la commune.
Au milieu du XVIIIe siècle, la population dépasse le millier d’habitants et le cheptel compte plus de 2 000 moutons (des battues sont organisées contre les loups). Les hameaux se sont reconstitués : certains comprennent une soixantaine d’habitants.
En 1835, la commune compte deux moulins à papier, plusieurs moulins à farine et à huile (l’olivier constituant la principale ressource), des scieries, une carrière de marbre, une tuilerie. Elle avait également entrepris l’élevage du ver à soie.
En 1868, la création du canal de la Siagne permit à la commune d’être alimentée en eau courante. 
Saint-Cézaire atteint 1.500 habitants en 1885 grâce à l’immigration de montagnards. Les ressources essentielles étaient encore liées à l’agriculture : blé, vigne mais surtout l’olivier : 40.000 oliviers produisaient 100 tonnes d’huile d’olive par an.

1933: St Cézaire devient Saint Cézaire sur Siagne.

Le début du XXe siècle connaît le développement du réseau routier ainsi que d’importantes réalisations. C’est dans les années 30 que l’économie locale régresse : la culture des céréales est abandonnée, la cueillette des olives diminue, ainsi que celle du raisin. La population décroît, il n’y a plus que 800 habitants en 1940. Il faut se tourner vers d’autres activités. Or, un jour par hasard, un cultivateur découvre une grotte qu’il aménage pendant plusieurs années et la fait visiter… On aménage un belvédère sur l’emplacement des "greniers de César" afin d’admirer la vallée de la Siagne. Les chapelles sont restaurées. Les résidences secondaires investissent les anciennes terres agricoles. L’hôtellerie confortée, artistes et écrivains font des séjours à Saint-Cézaire ou s’y installent. L’aventure touristique commençait…



d’azur aux deux lettres S et C capitales d’or surmontées d’une fleur de lys du même

Le blason actuel donne les initiales S C du village écrites en gothique.
Saint Vallier de Thiey (3 493 h)

San Valiez



http://www.saintvallierdethiey.com/





d’argent à Saint Vallier évêque de carnation bénissant de la main dextre, habillé d’une aube du champ, la chape d’azur doublée de gueules, la mitre aussi d’azur bordée d’or, tenant de la main senestre une crosse du même
Armorial Général de France- Provence II p1280

Saint Vallier était évêque d’Antibes, il fut martyrisé sur la place du village qui s'appelait Apié au IVe siècle par les Wisigoths. Le Thiey est la montagne qui domine le village (1 452m).

Dans le temps village agricole, il reste actuellement un des centres les plus importants d’élevage ovin ; il s’est progressivement développé au commerce et à l’artisanat (santons, poterie .....) ; nombreux hôtels, terrain de camping, chambres d’hôtes, activités sportives et centre équestre. Il offre aux visiteurs ses richesses naturelles (pont naturel) et archéologiques (pierre druidique, dolmen) de qualité, ses remarquables grottes aménagées.

La commune est traversée par la route Napoléon.

En 1957, Saint-Vallier devient Saint-Vallier-de-Thiey.

   
Le blason est représenté de plusieurs façons dans le village: conforme à la description originale,  personnage de l'évêque en blanc sur fond noir, version simplifiée avec une crosse et les initiales S V pour toute symbolique.
Cabris (1 300 h)



http://www.cabris.fr/


d’azur à la chèvre passante d’argent
Tel est le blason inscrit à l'Armorial Général de France- Provence II p1299
Sur le territoire cabrienc, une première agglomération avait vu le jour dès le Néolithique (2500 ans avant J.C.). Au Sud-Est du village, se trouve ce site lequel fut appelé Cabrios Mostaïré puis Monestié, les vestiges de cette époque sont encore très visibles avec en leur centre la partie "rescapée" de l'église que les moines de Lérins vinrent y implanter vers 940/950.
Concernant ce village, "frère puiné" du premier cité, son château féodal aurait été construit en 997.Les seigneurs s'installèrent à Cabris vers la fin du Xe sièle , début du XIe siècle.Ils avaient choisi une situation remarquable pour construire leur château. Elle leur permettait de surveiller toute la plaine et les collines d'en face pour parer à l'approche de leurs ennemis.
Village déserté vers 1350 suite à une épidémie de peste et repeuplé autoritairement en 1496 avec des familles de Ligure.
Le seul inconvénient était l'absence d'eau. Au hameau de Spéracèdes, par contre, il y avait trois sources - assez d'eau pour faire tourner trois moulins à huile d'olives. Les seigneurs firent certainement monter de l'eau de Spéracèdes à Cabris et on sait qu'ils percevaient une taxe sur les moulins.Soumis aux exigences de la seigneurie, les habitants de Spéracèdes s'opposèrent aux "Cabriencs" - ceci même après la révolution.
En 1868,  Peymeinade se sépare de Cabris  et en 1910, c'est Spéracèdes qui devient autonome.
 
Il y a plusieurs versions concernant le blason dans le village. L'écusson représente une combinaison du blason de Cabris avec une chévre bondissante (peut-être pour une question de place dans la partie gauche du blason) et celui de la famille de Grasse-Cabris (d'or à trois chevrons de gueules) qui regnait sur le village au XIIIe siècle. La clef indique que Cabris est un village fortifié.

Le nouveau logo de Cabris 2010
Spéracèdes (1 293 h)

http://www.speracedes.fr/


D'azur à la chèvre d'argent, couronnée d'or, accompagnée, en chef, d'un lys de jardin du même.
Dans ces armoiries, la chèvre rappelle que Spéracèdes ne devint commune qu'en 1911, après avoir été détachée de Cabris. La couronne et le lys sont des attributs de St Casimir, patron du village.
Saint Casimir, de la dynastie des Jagellon, saint patron de la Lituanie et de la Pologne, était Prince de Pologne et Grand-Duc de Lituanie. Il naquit en 1458 à Wawel, le palais royal de Cracovie et mourut à Grodno le 4 mars 1484.
Le nom de Spéracèdes apparaît pour le première fois au XIème siècle dans un recueil d'actes concernant l'abbaye de Lérins, sous la forme "La Perasceda". C'est un mot qui appartient au latin du début du Moyen-Age, dérivant du verbe "perraccedere" qui lui-même signifie littéralement "s'approcher à travers". "La Perasceda" est donc un lieu par où l'on doit passer, nom particulièrement bien choisi puisque Spéracèdes a toujours constitué un nœud routier placé à l'intérieur de quatre itinéraires. 
1910: La commune devient indépendante de Cabris
La version "Espéracèdes" fut d'usage jusqu'en 1948.
Les illustrations sont des photographies de l'auteur ou proviennent des sites indiqués sur la page.