Ventoux-sud
(Terrasses du Ventoux) |
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La Communauté de Communes des Terrasses du Ventoux a été créée le 30 décembre 1992. Elle regroupait les 4582 habitants de 5 communes du Vaucluse. | ![]() |
http://ccvs84.fr/accueil.html | Le 1er janvier 2013, elle se regroupe avec le Pays de Sault pour créer la Communauté de Communes Ventoux-sud. | |
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![]() de sable au lion couronné d'argent à la bordure denchée de même Ce sont les armoiries de la famille de Mormoiron. |
Les
plus anciens seigneurs sont les Isnard
et Latil, dit de Mormoiron. En 1204, le village est nommé de
Mormorone. Sept décennies plus tard, en 1274, le Comtat
Venaissin, ayant été attribué
à Rome, le
pape Grégoire X demanda aux Hospitaliers de
Saint-Jean-de-Jérusalem de protéger ses nouveaux
états et nomma, le 27 avril, Guillaume de Villaret, qui
était grand prieur de Saint-Gilles en Languedoc, recteur du
Comtat. Immédiatement, l’hospitalier se rendit sur
place
et fit contrôler par ses gens d’armes toutes les
places du
Venaissin en installant deux chevaliers dans chaque castrum. C'est de
cette période que date la « Tour du Bœuf
»,
près de Notre-Dame des Anges. Sous la papauté d'Avignon, ce fief devint celui de la Révérende Chambre Apostolique - le ministère des finances pontificales - et Clément VII en fit le chef-lieu d'une viguerie. L'installation du viguier, de son greffier et de son trésorier eurent lieu les 12 et 16 avril 1379. Durant les guerres de religions, en 1563, la commune fut investie par les protestants. Les catholiques la reprirent cette même année. Pour récompenser un des capitaines pontificaux, Durand de Pontevès, dont le zèle lui avait valu le surnom de « Cavalier de la Foi », le pape Pie IV, lui inféoda la commune en 1569. En dépit des protestations du Conseil de Ville, il ne céda pas et ce fut un de ses successeurs, Grégoire XIII, qui révoqua l'inféodation moyennant 4 000 écus d'or à verser au sieur de Pontevès. Dans cette période d'intense bouillonnement religieux, en 1618, l'Inquisition intenta un procès au dominicain Barthélemy de Crose pour sorcellerie. Puis une épidémie de peste vint ravager le pays en 1630. Ce fut alors que de 1635 à 1752, le chapelle Notre-Dame des Anges accueillit treize ermites. Ce fut lors de cette période troublée que furent reconstruit des remparts. Il en reste la « Porte du Brochier », datée du XVIe siècle et la « Porte de la Bonne Font » qui fut ouverte au XVIIe siècle. Sous l'Ancien Régime, la commune ne formait qu'un seul territoire avec Flassan, ce fut en 1790 qu'eut lieu leur séparation |
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![]() D'azur au mûrier arraché, accosté à dextre d'une lettre M capitale et à senestre d'une ruche, le tout d'or, au chef cousu de gueules chargé d'une clef aussi d'or posée en fasce. Ces armoiries datent de 1980 mais ne sont plus portées aujourd'hui même si on en voit des traces sur les places du village. ![]() |
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Malemort-du-Comtat (1 827
h)
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Gironné d'or et de sable de douze pièces, à l'écusson d'or au coq de gueules, brochant en abîme sur le tout. Ces armoiries datent de 1965. Devise : ortus a morte (né de la mort) Si l'emblème du village est un coq, c'est parce qu'il semblerait que lors d'une bataille, il fut, avec une femme, le seul rescapé du village. |
Au temps de la
présence romaine et au début de la
chrétienté, le village se nommait Calvias. De la période trouble, qui va du Ve au XIIe siècle, marquée par les Grandes Invasions, nous ne citerons que la première invasion arabe qui s'est traduite par une occupation de courte durée (725-740), mais qui a laissé des traces durables dans la mémoire collective. Il semble en effet que les Provençaux étaient plutôt favorables aux occupants, les «sarrasins », qui avaient respecté leurs institutions ancestrales. La répression franque fut brutale. Des combats très violents eurent lieu à Calvias, qui aboutit à un massacre dont ne furent sauvés qu'une vieille femme et son coq. Quelques décennies plus tard, en 875, Charles, roi de Provence-Viennois, donnait à Jean, évêque de Carpentras, la Villa Unango avec ses dépendances, esclaves, terres et vignes. Une nouvelle mention fut faite du village quand, en 1160, Raymond V, comte de Toulouse et marquis de Provence, octroya contre 2 000 sous, à l'évêque Raymond de Carpentras, le château de venasque et ses dépendances dont Malemort et la Villa S. Felice (château Saint-Félix). En 1348, la Peste Noire toucha plus de la moitié des Malemortais. Et à la fin du XIVe siècle, la cité fut fortifiée par des remparts qui s'épaulaient à onze tours et s'ouvraient par trois portes toujours visibles. Mais la commune fut à nouveau fortement touchée par le peste de 1720. Aujourd'hui encore, dans le village, se trouve la rue « l'endroune ». Cette rue avait été créée pour séparer les pestiférés du reste de la population. Au détour d'une balade aux alentours du village, on peut également trouver des restes du mur de la peste créé à cette occasion. Le village s'est appelé Malemort les Fontaines, puis Malemort du Comtat pour le différencier de Mallemort en Provence, dans les Bouches du Rhône. |
Villes-sur-Auzon (1 282 h) http://www.villes-sur-auzon.frl |
La
première mention du village apparait au XIIIe
siècle sous la forme de Villa. Cette co-seigneurie devint la
possession des seuls évêques de Carpentras
dès le
XIVe siècle. L’identité des premiers
vignerons du
Ventoux nous est connue par un acte déposé aux
Archives
secrètes du Vatican faisant mention de
l’entrée
à Carpentras, en 1376, de Guillaume III Roger de Beaufort,
le
nouveau recteur du Comtat Venaissin. Pour les agapes qui suivirent,
deux ressortissants du village, Jean Guibanne fournit environ 460
litres de vin rouge, et son confrère Jean Guisinelle, 385
litres
de vin blanc. En 1562, le village fut assiégé et saccagé par le baron des Adrets. 1918: Villes devient Villes sur Auzon. |
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![]() Dans les rues du village, on rencontre un blason avec comme variante une croix de Saint André rouge. |
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Méthamis (439
h) |
![]() ![]() Écartelé : au premier et au quatrième d'or à la bande d'azur, au deuxième et au troisième de gueules plain ; sur le tout d'argent à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces de gueules. Ce sont les armes de la famille Thézan: Ecartelé d'or et de gueules à la cotice d'azur brochant sur le tout, sur lesquels il y a les armes de Venasque. |
La
première citation du village est attestée en
1206. Il est
alors dénommé « Nometana ».
Fief des Alphanti
au XIIIe siècle puis des Thézan du XVe
siècle
à la Révolution, la commune eut à
subir les
guerres de religion. Méthamis fut pris et occupé
par les
protestants en 1563. |
Blauvac (501
h) https://blauvac.fr/ |
![]() ![]() De sinople aux deux flèches d'or passées en sautoir, les pointes vers le chef. (billet de santé lors de la peste de 1721-1722). |
La forme la
plus ancienne est de Blanzaco, attestée en 1143,
dans le Cartulaire de
l’évêché de Carpentras.
Elle dérive ensuite en Blauzacum (1239) et
Blauvacum
(1272). Ces toponymes suggèrent le nom d'un homme
gallo-romain,
Blavius, forme latinisée du celte blavos (jaune). Aux XIIe et XIIIe siècle, l’église paroissiale et le prieuré Saint-Estève appartenaient à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon. La paroisse de Blauvac fut constituée, en 1273, par le partage de la montagne de Méthamis. Son habitat dispersé en fit une proie facile pour les pillards. Aussi, dès le début du XIVe siècle, sur ordre de Clément V, le Recteur du Comtat Venaissin, son neveu Raymond Guilhem de Budos fit construire un château autour duquel se regroupa le village. Son successeur, Jean XXII, ôta ce fief aux Budos-Clermont pour le remettre à Othon de Foix, évêque de Carpentras. Seigneurie des évêques de Carpentras, puis de Dominique d'Anselme; aux XVIIème et XVIIIème des Rondoni et des Tonduti de l'Escarène. |
En
1980, la
municipalité adopta d'autres armes: D'argent à la
bande
d'azur à trois molettes d'or, au chef de gueules
chargé
d'une clef d'or et d'une clef d'argent posées en sautoir. Ces armes ne sont plus utilisées. |
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Les illustrations sont des
photographies de l'auteur, ou des sites indiqués sur la page.
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