Méditerranée
Porte des Maures

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La communauté de communes Méditerranée Porte des Maures a été créée le 1er décembre 2010 par le regroupement de La Londes les Maures, Cuers, Pierrefeu du Var et Bormes les Mimosas.
Le 31 décembre 2012, Collobriéres et Le Lavandou rejoignent la communauté.


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La Londe les Maures
( 10 297 h )

La Loundo

www.villelalondelesmaures.fr/

de gueules à la lune d'or accompagnée d'une étoile à cinq branches de même ; au chef d'azur cousu de trois croix d'argent

Le blason a été créé sous le ministère d'Albert Roux, second maire de La Londe. Sa création remonte entre 1904 et 1912, date à laquelle il apparaît sur l'école de garçons.

Le blason est orné d'un croissant de lune et d'une étoile, mélange de symboles musulmans et chrétiens.

D'après le témoignage de ses descendants, le père du blason voulait en effet au travers de ces symboles donner à la commune l'image d'une terre d'accueil, ce qui s'explique tout à fait en ce début de siècle où La Londe est une mosaïque de peuples, drainés par l'importante exploitation minière.

Le croissant de lune et l'étoile sont surmontés de trois croisettes, symbole de chrétienté, qui trouve leur explication dans une légende londaise.

Au retour de sa 7° croisade, St Louis débarqua à Hyères et trois de ses chevaliers seraient venus trouver repos et guérison dans une léproserie située aux Bormettes. Ayant retrouvé leur vaillance, ils auraient offert à leurs hospitaliers une croix détachée de leur insigne en gage de reconnaissance.

Les couleurs de fond du blason (bleu et rouge) peuvent s'expliquer par la situation géographique de la commune, la couleur bleu évoquant le littoral et la couleur rouge rappelant celle du terrain schisteux et argileux du massif des Maures.

D'après une autre source, il a été inspiré du blason des commandos d'Afrique auxquels appartenait François de Leusse (maire de 1947 à 1971) et qui voulait ainsi honorer ceux qui les premiers débarquèrent sur la côte Varoise pour libérer la Provence.

Cette explication n'est pas satisfaisante et rappelle la même histoire présentée pour le blason du Rayol-Canadel-sur-Mer

Le logo de La Londe les Maures présente une feuille de vigne, richesse de la commune, au-dessus de vagues blanches et vertes symbolisant la nature et les plages, sur un grand carré bleu et des petits carrés ocre qui eux rappellent les habitations.
Entre le XIème et le XVIIIème siècles, le territoire, désigné sous le nom de Bormette, est marqué par la présence des moines de St Victor de Marseille puis des Chartreux de Montrieux et surtout de La Verne qui acquièrent d'importantes propriétés par donations. Ils construisent les premiers châteaux à vocation agricole, comme celui des Bormettes et du Bastidon. Plantant et exploitant vignes et oliviers, ils contribuent au développement de ces cultures.

En 1678, Antoine Lemonnier, sieur de La Londe (Seine Maritime) acquière des terres dans cette contrée et se fait construire une maison nommée "Château de La Londe ", qui va transmettre son nom au village. En 1788, elle devient paroisse. En 1791, "La Londe", qui compte 132 habitants, apparaît sur le cadastre en tant que quartier et section de Hyères.

Vers 1875, Victor Roux, riche financier marseillais et nouveau propriétaire du Domaine des Bormettes, redécouvre et développe le filon de plomb argentifère déjà exploité par les Grecs. En 1881, il fonde la Société des Mines des Bormettes et l'exploitation des mines de l'Argentière démarre dés 1885, créant de nombreux emplois.

Gagnant peu à peu son autonomie, le territoire demande son détachement par rapport à Hyères et est érigé en commune, le 11 janvier 1901. La commune prend le nom officiel de la Londe les Maures, le second toponyme provenant du latin "mauros" qui signifie "sombre" , ''brun foncé'' , évoque le couvert végétal de la couleur du massif sur lequel une grande partie de la commune est située.

Cuers (11 425 h)
Cuer

http://www.ville-de-cuers.com/
  
D'azur aux deux clefs d'argent passées en sautoir, au cœur cousu de gueules brochant en abîme chargé d'une fleur de lys d'or
Dessin orignal de l'Armorial Général de 1696
Provence II page 1100
Les armes sont parlantes: un coeur pour Cuers.
973  : pour avoir combattu et expulsé les Sarrasins, le comte Guillaume II de Marseille reçoit en récompense un important territoire qui comprend entre autre le village de Cuers. Ce comte rassemble la population, fait construire un château (sur la butte où se dresse Notre Dame de Santé), des fortifications et une église. D'importants murs d'enceinte sont parvenus jusqu'à nous.
1032  : AICARD Vicomte de Marseille, seigneur de Cuers donne des terres aux moines de St-Victor de Marseille.
1265  : Le mariage de Guillaume GERAUD de Glandeves avec Béatrice de Marseille fait passer Cuers sous la tutelle des seigneurs de GLANDEVES.
1373  : Un noble cuersois Jean de GANTES (1328-1389) s'illustre comme brillant capitaine de la reine Jeanne en chassant avec l'aide des cuersois les Tuschins qui avaient assiégé le Castrum de Coreis. La plaine des Trémourèdes (les ennemis tremblèrent) fut le théâtre de cette sanglante bataille.
1383  : Cuers est assiégé par les toulonnais fidèles à Charles de DURAS, ennemi de la reine Jeanne. Ce siège dure 15 jours et les cuersois affamés, sont contraints de manger la viande d'ânesse, ce qui leur vaut le surnom de « manjes saomes ». La ville sera libérée par les alliés d'Isnard de GLANDEVES, seigneur de Cuers.
1391  :La laboure des cuersois conduit la reine à faire donation de territoires et octroie des privilèges au village et à ses habitants. Ces faveurs qui récompensent le sacrifice et la fidélité des cuersois irritent les habitants des bourgs voisins, jaloux des largesses de la reine envers eux ; ce qui leur a valu le surnom de « bâtards de la reine Jeanne  ».
Ce privilège confirmé au XVIème siècle par Henri IV fut maintenu jusqu'au XIXème siècle.
Du XIème au XVème siècle  : Le nom de la cité n'est pas fixé et c'est ainsi que l'on rencontre Corios, Coria, Coriis, Cueriis, Coréis, Coreis, Correis.
1579  : Les guerres de religion sévissent dans notre région entre les Carcistes (ennemis de l'hérésie) et les Razats (partisans de la tolérance religieuse). VINS, chef des Carcistes, occupe Cuers bien placé pour recevoir des renforts en vue de lancer des attaques sur Toulon, alors fief des Razats. Les cuersois prêtent main forte au capitaine BOYER et à sa troupe.
La jacquerie du JEUDI SAINT confirme le soutien des cuersois aux Razats. Le village pourtant fortifié est pris facilement, aussitôt, les habitants achètent des armes pour éviter le retour des Carcistes.
Le XVIIème siècle est marqué par des épidémies de peste (1621, 1640, 1664), des délibérés sont établis concernant les barricades, des billets de santé pour entrer ou sortir du bourg. Le quartier de l'infirmerie doit son nom à cette période.
1851  : l'insurrection est en marche. Les soldats tirent sur le jeune Paul PANISSE et le traînent devant la mairie ; celui-ci succombe quelques heures plus tard à l'hospice. Suite à cet événement, le mouvement se développe : arrestation du Maire, constitution d'une commission provisoire. Les cuersois se rassemblent dans les « chambrées » pour faire la politique et parler du célèbre cuersois Benjamin FLOTTE qui, à Paris, luttait au côté d'Auguste BLANQUI pour la République. Après plusieurs années d'emprisonnement, il reviendra sur le devant de la scène dans les années 1870, continuant son combat pour établir la République.
Cependant à Cuers, le 6 décembre 1851 , une rafle met fin à l'insurrection. Dans la rue Queirade , des militaires criblent de balles le jeune Siméon PANISSE âgé de 18 ans qui tenait à s'enfuir. De nombreux cuersois républicains seront arrêtés et déportés comme Marius, Désiré MOURRE mort au bagne en 1858.

Sur la représentation actuelle qu'en fait la commune, la fleur de lys est d'argent

On trouve aussi des représentations sans fleur de lys dans le village.
Bormes-les-Mimosas (8 102 h)

Bouarmo


http://www.ville-bormes.fr/


Le blason de Bormes a été enregistré en 1697, suite à l'« Edit Royal » de Novembre 1696. La commune a payé pour le porter 30 livres d'enregistrement.

d'azur, à un lion rampant d'or, lampassé, armé et vilené de gueules, couronné d'argent.



11/01/2000 inpi
La première mention "Borma" apparaît en 1056. Le peuple des Bormani serait à l'origine du lieu qui fut privilégié par les Celtes (centre "d'eaux jaillissantes"). Brégançon était un port d'escale pour le trafic méditerranéen antique, ce qui permet de supposer que la plaine de Bormes était un lieu d'échange commercial. Occupation romaine attestée par de nombreux vestiges.

Le village fut saccagé en 730 par les Sarrasins, en 1393 par les Corsaires, incendié en 1529 par les "Africains" (les Maures), en 1539 par les Génois d'Andrea Doria, puis par les troupes du comte de Carcès au cours des guerres de Religion en 1579. Saint François de Paule aurait arrêté la peste qui ravageait en 1482 le village dont il devint le saint patron.

Bormes eut pour seigneurs successifs les Fos, les Grasse, les Covet de Borgnes, puis les Lenfant en faveur de qui la seigneurie fut érigée en baronnie (1750); rare exemple d'auto-gestion communale avant la Révolution.

Bormes fut aménagé très tôt en station balnéaire (1890). Patrie du corsaire Hippolyte Mourdeille (1785-1807) et d'Hippolyte Bouchard (1780-1837). La forêt du Var a servi de décor à Jean Aicard pour son roman "Maurin des Maures".

Le rajout "les Mimosas" du vocable actuel a été décrété en 1968; en 1913 une partie du territoire communal avait été détaché pour former la commune du Lavandou.

Le château de Bénat sur l'îlot de Brégançon faisait partie de la baronnie de Bormes. Fin 12ème, Simon Camille s'en empara. Détachement fin 16ème. Propriété de la marquise de Retz en 1851. Le fort de Brégançon est actuellement un lieu de résidence d'été du Président de la République.

François Arizzi est maire depuis 2014.

Le dessin que l'on trouve dans le village sur le pied des réverbères est incomplet: il possède la langue rouge (lampassé) mais il manque les griffes(armé) et la verge(vilené) rouge. Pudibonderie des services municipaux ?



Fin 2016, la Ville de Bormes les Mimosas fait confiance à The Creative Lab pour revisiter son blason et l'ensemble de son identité visuelle. Le logotype d’une ville est un élément indispensable à sa communication, et au-delà à son positionnement, à la vision que les autres ont d’elle. A travers cette nouvelle identité visuelle qui associe tradition et modernité, nous avons fait le choix de l'évolution de préférence à une rupture totale avec l'existant.

Le blason
Le décalage dans l’axe de l’écu donne du mouvement à notre logotype et bouscule les codes graphiques rattachés habituellement au blason traditionnel. Ce décroché, tout en conférant caractère et singularité à notre logo, met en scène la ville de Bormes les Mimosas qui s’appuie sur ses racines et son histoire pour mieux se projeter vers l’avenir.

Le Lion Héraldique
Au centre de la composition, l’emblématique Lion héraldique retranscrit l’ancrage historique du vieux village de Bormes les Mimosas et ses racines médiévales. Symbole de force et de puissance, ses lignes modernes et épurées revisitent avec style les codes de l’héraldisme.

Le Mimosa
Un “bouquet” circulaire géométrique et moderne vient introduire un zeste de jaune dans le coin supérieur gauche du blason. Certains l’interpréteront comme le traditionnel grain de mimosa, emblème floral de la ville, d’autres comme le feu d’artifice qui symbolise le côté festif et dynamique de la commune.

La voile
La partie droite met en avant la facette touristique et maritime de la commune, mis en lumière par le traitement graphique réalisé à partir de la queue du lion, où l’on devine un voilier qui s’élève à la cime d’une vague.

https://www.bormeslesmimosas.com/

Le drapeau de l'office de tourisme présente le logo symbole de Bormes : le mimosas avec de petites fleurs rouges.

Pierrefeu-du-Var (6 045 h)


http://www.pierrefeu-du-var.fr/




De gueules au brasier de cinq flammes d'or mouvant d'un caillou d'argent, accosté des lettres P et F capitales aussi d'or.
Ancien village médiéval, dont les premières apparitions dans les écrits remontent au XIe siècle. Petrafoci, Petrafog, Rochafog et enfin Pierrefeu-du-Var, tels sont les noms de la commune, au fil du temps. A appartenu à différentes seigneuries et comtés, avant d'être érigé en Marquisat (XVIIe siècle).

Le nom viendrait des « pierres à feux » ou bien encore de focus, dans le sens de foyers ou familles dits feux, au recensement des "feux" de 1471 alors au nombre de 69.

On ne trouve pas de silex dans les Maures, mais des quartzites en abondance, roches blanches qui choquées l'une contre l'autre, donnent une étincelle, donc un effet de pierre à feux, d'où vraisemblablement le nom de la commune.

Dessin original de l'Armorial Général
Provence II page 1120

Drapeau du village
Les illustrations sont des photographies de l'auteur ou proviennent des sites indiqués sur la page.