Vexillologie et Héraldique Provençale
Hors intercommunalité Vaucluse
Lagarde-Paréol (285 h)

http://lagardepareol.fr/
http://www.lagarde-pareol.org/index.php?lng=fr
  
D'azur à la clef d'or et à la clef d'argent passées en sautoir, au chef cousu de sable chargé d'une étoile de seize rais aussi d'argent.
Le blason fut adopté officiellement en 1973, mais est basé sur d'anciens documents.
L'Etoile à seize pointes est des armes des Baux (Hughes de Baux : 1174-1240).
Les deux clefs d'or et d'argent indiquent l'appartenance au Comtat Venaissin.
Cité en 1137 « Guarda » et en 1281 « Castrum Garde Pareoli », le nom de la commune dérive de pareriorum (parioù en provençal) qui a donné pariers en vieux français, puis pairs, terme désignant des seigneurs possédant un lieu en commun où le partage de l'autorité se faisait équitablement.
Un oppidum romain somme le haut du village. Aujourd'hui appelé Castellas, ce fut à l'origine un poste de garde surveillant les vallées du Lez et de l'Aygues.
Territoire des domaines du comte de Toulouse, il fut donné en fief, en 1237, à la maison des Baux. Il resta dans cette famille jusqu'en 1398.
Le prieuré bénédictin fondé en 960, et devenu église paroissiale, sous l'invocation de Saint-Marti, fut gravement endommagée lors des guerres de religion. Sa seule chapelle subsistante fut démolie peu avant 1789. L'actuelle église paroissiale Saint-Antoine fut édifiée au cours du XVIe siècle, puis remaniée au XVIIIe siècle.
À partir du 23 janvier 1602, cette seigneurie eut pour Dame foncière la Révérende Chambre Apostolique d'Avignon, qui possédait un quart du fief, et des barons de Sérignan-du-Comtat, l'autre quart. La moitié restante était partagée en huit coseigneuries.

Dans le village, on peut voir un blason avec les 2 clefs en or.
Saint-Roman-de-Malegarde (282 h)
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Tranché : au premier de gueules à la tour d'or, ouverte et ajourée du champ, au second d'or au bélier de gueules.
Les armoiries ont été adoptées en 1982 et proviennent de celles de la famille Labeau-Bérard .
Au milieu du XIIe siècle, ce territoire dépendait de la Principauté d'Orange dont les princes l'avaient inféodé aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem d'Orange. Le château et son donjon furent édifiés au cours du XIIIe siècle. Son enceinte, de forme quadrangulaire, était flanquée de tours aux quatre angles.
Jean XXII, second pape d'Avignon, décida, en 1317, de récupérer tous les biens des hospitaliers du Comtat Venaissin et de ses terres adjacentes. Saint-Roman devient dès lors fief pontifical attribué à des seigneurs laïques. le nom de l'un de ceux-ci fut Jacques Elziaire. Ce fut à la fin du XIVe siècle que ce fief revint à Guillaume des Baux, prince d'Orange. Il en rendit hommage à Benoît XIII avant que celui-ci quittât Avignon et entra en possession de Saint-Roman en janvier 1405.
En mars 1427, le prince d'Orange légua ce fief, « avec château, ville, fort et territoires », à son neveu et héritier universel Jean de Rivette. En 1429, ce fut son fils Aleman de Rivette, déjà co-seigneur de Bonnieux, qui hérita.
Au cours du XVIe siècle, ce fief fut en co-seigneurie entre les Rostang et les Ancézune. Ce qui n'empêcha point que le village et son château furent attaqués par les religionnaires de Nyons en 1574. Le paréage prit fin au XVIIe siècle puisque les seuls seigneurs furent les Adhémar de Monteil comte de Grignan.
Le paréage reprit au cours du XVIIIe siècle puisque les Limeil et les Labeau-Bérard en furent co-seigneurs
La commune décida par deux fois de changer de nom en 1794. La première fois, elle se débaptisa en Roman-sur-Aygues et la seconde, elle prit la dénomination de Roman-Montagne
Saint-Roman-de-Malegarde, fait partie des 18 communes du Vaucluse qui ont le droit de classer leurs vins en côtes-du-rhône villages, AOC reconnue depuis le 13 juillet 1951.
Le nom de la commune est attesté, à partir 1317, sous la graphie de Sancti Romani de Mala Gardia. Ce qualificatif provient du germain wart (garde -> tour de garde) qui a été latinisé en gardia. Le premier castrum de ce site avait donc fort mauvaise réputation.
Buoux (122 h)
http://www.buoux-village.com/


de gueules au pont de deux arches d'or maçonné de sable, accompagné, en chef à dextre, d'une croisette cléchée, vidée et pommetée de douze pièces aussi d'or
Le pont provient de la famille de Pontevès.
La croix provient des comtes de  Forcalquier.
Le blason a été créé en 1980.
L'occupation de la vallée de l'Aiguebrun et notamment de la commune de Buoux par l'homme remonte au Paléolithique moyen (Moustérien), comme l'ont révélé les fouilles de la baume des Peyrards. Ce vaste abri, long d'une quarantaine de mètres et profond en moyenne de 4 à 5 mètres, est creusé dans la molasse au pied d'une paroi légèrement surplombante. Son exposition au sud-est et sa situation au fond d'un vallon encaissé sur la rive droite de l'Aiguebrun en ont fait un refuge de choix pour les Néandertaliens qui l'ont utilisé à plusieurs reprises comme halte de chasse puis comme habitat permanent.
C'est au plus tard au Néolithique que le peuplement s'organise non loin de ce lieu sur les hauteurs du fort de Buoux. L'existence de cet oppidum remonte probablement au moins à cette période. À l'époque gauloise, ce dernier a pu être un refuge des Albici. Sans doute au IXe siècle naît un premier village à Saint-Germain, sous le fort actuel. Il disparaît peut-être vers le milieu du Moyen Âge ou plus tardivement pour des raisons inconnues.
Plus vieille référence en 1042 : Biol, puis Buols (1274).
Après 1125 et au XIIIe siècle, Buoux appartient aux Pontevès et est rattaché aux seigneurs d'Apt. C'est probablement le moment où le fort médiéval se développe. Celui-ci dure jusqu'au XVIIe siècle (1660), lorsque la place forte est démolie conformément à la politique voulue par Louis XIV.
Du XIIe au XVe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède un prieuré (au lieu-dit la Vieille-Église).
Joucas (316 h)

http://www.luberon-en-provence.com/


D'azur au coq d'or posé sur un mont de trois coupeaux du même, accompagné au premier canton d'une croisette de Malte d'argent.
Adoptée en 1982.
La Croix de Malte est l'emblème des Hospitaliers.
Joucas est cité en 1071 sous l'appellation de "Jocadae", "Jocadium".
Aux XIe et XIIe siècles, c'est un fief des Agoult.
À la fin du XIIe siècle, ceux-ci le vendent aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui y implantent une commanderie (fin XIIe, début XIIIe siècle).
Le village est déserté aux XIVe et XVe siècles.
Les habitants embrassèrent dans leur quasi-totalité la Réforme. Le village changea plusieurs fois de mains au cours des guerres de religion.
La commanderie, après avoir été détruite, est reconstruite en partie au début XVIIe siècle ; ses nombreux vestiges sont toujours présents au sommet du village.
Gordes (2 134 h)

http://www.gordes-village.com/html/index.html


De gueules à la gourde d'or.
Armorial de France
Ces armes sont dites "parlantes" par les gourdes (gordes en vieux français). Il s'agit des courges calebasses, qui peuvent servir de récipients une fois séchées et vidées.
L'origine de Gordes est liée au peuple celte des Vordenses qui érigent un oppidum défensif pour Cavaillon au sommet du roc où se trouve actuellement le village. Le nom de Gordes viendrait de Vordense qui se transforma en Gordenses puis Gordae et enfin Gordes.
Au VIIIe siècle, l’abbaye bénédictine de Saint-Chaffret est fondée par des moines de l'abbaye de Saint-Chaffre de Monastier-en-Velay sur les restes d'une ancienne cella détruite lors des invasions arabes
Depuis le XIe siècle, la masse impressionnante de son château couronne le village de Gordes. Guillaume d'Agoult, l'un des premiers ancêtres de cette puissante famille féodale qui couvrit de fortifications tous les villages environnants, le mentionne dans une charte datée du 30 novembre 1031 (texte original contenu dans le cartulaire de Saint-Victor de Marseille). Ses successeurs le renforcent jusqu'à en faire en 1123 un nobile castrum, le seul ainsi dénommé parmi les très nombreux châteaux avoisinants. Assiégé en vain par le Baron des Adrets durant les guerres de religion, il est le fief des marquis de Simiane puis des ducs de Soubise et au XVIIIe siècle des princes de Condé.
Au XIIIe siècle, Gordes rallie la maison de Savoie en se mettant sous la protection de Béatrix de Savoie à la suite d'une brouille avec le royaume de France. Celle-ci y établira une garnison (citée en 1258).
Au milieu du XIVe siècle, tout comme dans les villages environnants, les premiers remparts se dressent au pied des maisons. C'est l'une des répercussions de la peur engendrée par la guerre de Cent Ans. François Joseph de Rémerville de Saint-Quentin décrit en 1690 le village en ces termes : « Gordes, gros bourg fermé de murailles ».
À la suite de la mort du roi René, le comté de Provence est incorporé au royaume de France sous l'appellation de « province royale française » en 1481. Une insurrection éclate dans les anciens états des d'Agoult-Simiane et l'ancien comté de Forcalquier. Gordes se distingue par une forte opposition au centralisme français mais paie lourdement ses prétentions d'indépendance. Un an plus tard, pour le mariage de son fils, Jacques Raybaud de Simiane prend le titre de « Baron de Gordes ». Par la suite, l'ensemble de sa descendance garde ce titre sans qu'aucun texte connu ne parle d'une transformation de la seigneurie en baronnie.
En 1544, des Vaudois incendient le monastère de Sénanque, abbaye cistercienne fondée en 1148 lors du mouvement de renaissance spirituelle et religieuse qui touche la région aux XIIe siècle et XIIIe siècles[14].
Gordes est l'un des premiers villages à accepter la Réforme protestante, choix très osé à l'époque vu la proximité d'Avignon. En 1615, Gordes est érigé en marquisat par Louis XIII en faveur de Guillaume de Gordes Simiane.
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, l'entretien des remparts qui entourent le bourg est peu à peu abandonné. 


De gueules à la gourde d'or, au mantel du même chargé de deux gourdes aussi de gueules
Créé en 1984 par Mireille Louis.
Les trois gourdes évoquent les trois joyaux de la commune : l'abbaye de Sénanque, le château de Gordes et le village des bories.

On trouve dans le village aussi cet écusson qui représente les armes de François de Simiane-Pontevès (1623-1680) Marquis de Gordes : "d'or semé de tours et de fleurs de lys d'azur".
Beaumettes (193 h)

http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-beaumettes.html


D'azur au loup ravissant d'or, armé et lampassé de gueules, accompagné en chef à dextre d'un étoile à seize rais d'or.
Le blason a été créé en 1980.
L'étoile à seize rais d'or est celle de la famille des Baux et le loup est celui de la famille des Agoult.
Au XIe siècle, le territoire depend du comté de Forcalquier. Il est mentionné en 1055 sous le nom de "Balma" qui veut dire grotte.
Fief de l’abbaye Saint-Victor de Marseille.
Au XIVe siècle, le pays fut dévasté par des bandes de Routiers. Fief du baron de Sault, vassal des Baux.
En 1471, le village était inhabité.
Au XVIe siècle, c'est une seigneurie des Autric de Vintimille.
En 1801: La commune s'appelle Les Beaumettes.
Les illustrations sont des photographies de l'auteur, proviennent des sites indiqués sur la page ou de http://quaranta1.chez-alice.fr/.