Dracénie
Provence Verdon Agglomération sud
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![]() http://www.dracenie.com/ |
En 1984, création d'une Entente intercommunale entre les communes de Draguignan, Trans et Flayosc.
La Communauté d'Agglomération Dracénoise regroupe 8 communes du département du Var (Les Arcs-sur-Argens, Châteaudouble, Draguignan, Figanières, Lorgues, La Motte, Taradeau et Trans-en-Provence) à sa création le 31 octobre 2000. En décembre 2001, son périmètre est élargi à seize communes avec l'intégration d'Ampus, Bargemon, Callas, Claviers, Flayosc, Le Muy, Montferrat et Vidauban. En janvier 2014, l'agglomération dracénoise accueille trois nouvelles communes : Saint-Antonin-du-Var, Salernes et Sillans-la-Cascade. En décembre 2016, elle récupère Bargème, La Bastide, Comps-sur-Artuby et La Roque-Esclapon . |
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![]() de sinople à une croix d'argent ; coupé d'argent à un éléphant d'azur Coupée en son milieu, la partie supérieure représente un ancien blason, de
sinople (vert) à croix d’argent (blanc). |
Ce lieu fut appelé « Modius », qui signifie en latin « boisseau » ou « muid
», ancienne mesure de capacité qui variait selon les provinces. |
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Lorgues (8 990 h) Lorgué http://lorgues.free.fr/ |
![]() de gueules à un lion d’or et un chien d’argent affrontés, supportant de leurs pattes de devant une fleur de lys d’or, et un chef cousu d’azur, chargé de trois fleurs de lys d’or. voir l'histoire de ce blason à http://lorgues.free.fr/blason1.html |
Les
nombreuses traces de "villae" romaines montrent une forte implantation
de colons romains qui y installèrent des domaines agricoles. La
localité est attestée dés l'années 986 sous
le nom de "Lonicus". Au XII ème siècle, Lorgues fait partie du Comté de Provence et porte le titre de "Ville comtale" dépendant directement du Comte de Provence.Elle n'a donc pas de seigneur et s'administre elle-même, conformément au droit romain, par des consuls locaux assistés de l'assemblée des chefs de famille. En 1524 et 1536, la ville est traversée par les troupes de Charles-Quint , en guerre contre François Ier. En 1579 pendant les guerres de religion, les Ligueurs Carcistes du baron de Vins assiègent la ville pendant six semaines. Demeurant toujours fidèle au roi, Lorgues se voit en 1706 attribuer le blason privilégié avec la devise " force et fidélité ". |
Vidauban (11 907 h) Vidoouban ![]() http://www.mairie-vidauban.fr/ |
![]() de gueules à deux lances d’or passées en sautoir, accompagnées de quatre fleurs de lys du même |
Selon l'avis du commandant LA FLOTTE l'origine du mot Vidauban est VITIS ALBA, nom de la clématite (vigne blanche) jolie et odorante qui parfume les rives de l'Argens. On trouve aussi dans des vieux documents les appellations de VICUS ALBANORUM et CASTRUM DE VIDALBAN. |
Les Arcs sur Argens (7 064 h) Los Arcs ![]() http://www.mairie-les-arcs-sur-argens.fr/ |
![]() de gueules, à trois flèches d'or ferrées d'argent, passées en sautoir et en pal, les pointes en bas, accostées de deux arcs d'argent en pal, cordés d'or et encochés chacun d'une flèche de même, ces deux flèches ferrées d'argent, les pointes appointées en fasce. |
L'antique
Castrum de Arcubus (château des Arcs) tirerait son nom d'une
fabrique d'arcs installée sur son territoire à
l'époque romaine, à moins qu'il ne se rapporte aux
arceaux d'un aqueduc disparu. En 1010: Arcos. En latin : Archus, Arci, Arch, Arcs. XIIe siècle : la famille de Villeneuve, venant de Catalogne, sera la seigneurie jusqu'au XVIIe siècle. Le château est construit pendant cette période par Arnaud II de Villeneuve. XIIIe siècle : Construction du donjon appelé « Tour Sarrasine » qui servira de salle commune, de « Trésor ». En 1201, le premier seigneur des Arcs, Géraud de Villeneuve s'établit au château. Naissance de Sainte Roseline en 1263. 1612: la baronnie devient un marquisat selon la volonté du roi Louis XIII en faveur d'Arnaud de Villeneuve de Bouliers. Le campanile de la tour de l'Horloge date de 1662. XVIIIe siècle : destruction du château pendant la révolution sur ordre de Barras ainsi que de la porte des miracles et de la salle des corps de gardes. Mais la tour sera sauvée de la destruction par son secrétaire Victor Grand originaire des Arcs. |
Trans en Provence (5 847 h)![]() https://www.transenprovence.fr/ |
![]() de gueules fretté de six lances d’or, entresemés de petits écussons du même, et sur le tout, un écu d’azur chargé d’une fleur de lys d’or. Ces armes qui sont celles des Villeneuve sont portées aussi par Tourrettes-sur-Loup (06). |
La terre de Nesle en Picardie, et celle de Trans en Provence, sont les
premiers marquisats érigés en France pour des gentilshommes. Celui de
Trans le fut en 1505 pour Louis de Villeneuve en considération des grands services rendus au roi de France. La commune de Trans prit le nom de Trans-en-Provence en 1920. Le puits aérien (tour de récupération de la rosée ambiante) de l'ingénieur belge Achile Knappen (1930) . |
![]() Achard, dans sa Géographie de Provence de 1787 indique d'autres armes: d'azur, à un pont à deux arches d'or, avec trois fleurs de lis du même en chef. |
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![]() De gueules, à un château donjonné de trois tours d'or. Ce sont les armes des Castellane. Armorial Général Provence I p125 |
Pendant les
invasions sarrasines, l'habitat se regroupe autour de la forteresse
seigneuriale, à l'emplacement qu'il occupe toujours. Au XIe siècle, Salernes est possession de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille qui a installé à Villecroze un monastère bénédictin. Athanulphe cède à l'abbaye marseillaise tous ses droits sur la villa Saint-Jean. À leur tour, Vital et son épouse Suzanne donnent deux champs dont l'un est appelé "Camp Long" (Gandelon). Les Pontevès sont au XIIe siècle les premiers seigneurs du lieu. En 1189, la seigneurie passe par mariage dans la maison des Castellane. D'après Garcin, Salernes aurait été fondée au XIVe siècle par des familles italiennes qui, venant de Salerne, ville du Royaume de Naples, s'établirent en Provence à la suite de la reine Jeanne. À cette époque le village est situé sur la route du sel qu'empruntent les sauniers depuis Hyères jusqu'aux Alpes. L'abbé Saglietto découvrit près de la Source Saint-Barthélémy, au quartier des Murres, des vestiges de Salernes. Les "Murres" étaient des citernes, qui, remplies d'eau et de saumure, permettaient par évaporation la fabrication du sel. Au XVIe siècle, Honorée de Castellane-Salernes épouse Ange de Pontevès seigneur de Buoux. En 1639, leur fille unique épouse Louis de Galléan, seigneur des Issarts en faveur duquel les terres de Salernes sont érigées en marquisat par lettres patentes de mars 1653. En 1769, la famille des Issarts s'étant éteinte, la seigneurie est vendue à Louis de Gallifet.
Salernes est réputé depuis le début du XIXe
siècle pour sa production de carrelage rouge hexagonal
appelé : « tomette ».
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![]() Sur les plaques des rues du village, on voit des couleurs d'armoiries différentes. |
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Flayosc (4 294 h) Flayos http://www.flayosc.fr/ |
![]() de gueules à une F capitale d’argent (Armorial Général 1696). |
Les
Celto-ligures établirent au sommet du promontoire rocheux un
poste de vigie qui surveillait la route d'accès à
l'oppidum de Saint-Lambert, situé à 5 km au nord-ouest.
Après la destruction d'Antea par les Romains, de nombreuses
familles s'établirent sur le territoire de Flayosc. Les Sarrasins détruisirent le village qui, sous l'impulsion de ses seigneurs, les Villeneuve, se releva rapidement de ses ruines. Une puissante enceinte fortifiée entoura la nouvelle agglomération. Trois portes accèdaient au village: la porte Dorée, la porte de Paris et la porte de la Reinesse. Au XIVe siècle, la reine Jeanne accorda aux habitants de nombreuses franchises parmi lesquelles le droit de capter les eaux de la Flaielle pour l'alimentation du village. Au XIXe siècle, Flayosc devint le grand centre de la chaussure. Les nombreux cordonniers qui y travaillaient étaient surnommés "lei pegot": ceux qui manipulent la poix. Une fabrique de faïence et des briqueteries s'installèrent également à Flayosc. Grâce à cette activité économique, le village connut jusqu'au début du XXe siècle une période prospère. Plus de 3000 habitants y étaient recensés en 1914. |
![]() Achard, dans sa Géographie de Provence indique un gril renversé au dessus de l'initiale de Flayosc. |
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La Motte (2 845 h) La Moutto https://www.ville-la-motte.com/ |
![]() d'argent à un loup d'azur, coupé de gueules à un pal d'or |
A l'origine, de 1030 à 1039, le bourg figurait sous le nom de "Motta-Lamberti", dans une chartre des XIe et XIIe s. Le prieuré de "Motta" fut cédé par le chapitre de Saint-Victor à l'abbé Le Blance, prieur de La Celle, en remerciement d'une autre cession. Les terres de La Motte furent inféodées en 1201 à celles de Trans, en faveur des Villeneuve, et englobées dans les dépendances du marquisat érigé en 1505. Un peu plus tard, la commune obtint son autonomie, et augmenta son territoire au lendemain de la Révolution Française, par l'acquisition de la majeure partie des terres d'Esclans. Depuis 1983, la commune est jumelée à la cité médiévale de Saint-Ursanne : capitale du Clos du Doubs (Jura Suisse). |
![]() La couleur du loup est devenue noire sur les armoiries actuelles du village. |
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Taradeau (1 803 h) Taradèou https://mairie-taradeau.fr/ |
![]() de gueules à trois tours d’argent, deux et une armes des Commendaire, famille possédant la seigneurie au XVIIe siècle |
L'origine
du nom de Taradeau provient de "Taradel" qui viendrait du nom d'un
arbuste à fruits noirs, l'Alaterne qui en provençal se
dirait Taradel... Deux oppidums dominent la commune, celui du Fort et du Castellar datés respectivement du 2ème et 1er siècle avant J-C. Le nom de Taradel apparâit pour la première fois sur un document signé de Ysmodo de Taradel et dans un acte conclu entre l'évêque de Fréjus et l'abbé de Lerins en 1131 où il est question d'un Raymondus de Taradel. Vers 1350, la peste décime la population taradéenne et à la fin du XIVème siècle, Raymond de Turenne détruiera le village, il ne restera plus que la tour et l'église médievale de Saint Martin. Au début de la féodalité au XIème siècle, apparaîtront les premières tours seigneuriales et les premiers chatêaux forts, c'est donc peut être à cette époque que remonte la Tour de Taradel. En 1790, des hommes armés venant de Vidauban dévastent et pillent le château de Taradel. En 1792, pendant la Révolution Française, Taradeau doit fournir pour la défense de la Patrie, 3 grenadiers qui doivent s'engager volontairement. Personne n'étant volontaire, un tirage au sort est effectué. |
Sillans-la-Cascade (752
h) Silan ![]() http://sillans-la-cascade.fr/ |
![]() De gueules au pont en dos d'âne de deux arches d'or surmonté de trois étoiles du même. |
L'occupation romaine est
attestée en plaine par les nombreuses traces d'habitat mises
au
jour au Bastidon, à Saint-Barnabé et à
la Mude. Le
lieu est alors situé non loin de la voie romaine allant de
Fréjus à Riez. Au XIe siècle, Richaud,
Franconus,
Poncius Willelmus et Albertus donne à l'abbaye de
Saint-Victor
les terres qu'ils possèdent à Sillans, alors
qualifiée de "villa". En 1099, Bérenger,
évêque de Fréjus, restitue à
l'abbaye
marseillaise l'église de "Cillans" qui lui appartenait avant
l'invasion sarrasine. Le 22 février 1154, Pétrus, évêque de Fréjus cède à Guillielmus, abbé de Saint-Victor, l'église Sainte-Marie de "Cilans" située à l'intérieur du Castrum. La seigneurie de Sillans passe successivement des Baux aux Pontevès. En 1237, le chapitre de Barjols échange à ces puissants seigneurs leur part sur la juridiction de Barjols contre des "affars" à Sillans et Esparron. Vers 1536, la moitié de la seigneurie passe par alliance aux Blacas. En août 1619, les Albert-Châteauneuf acquièrent cette part de seigneurie et en mars 1627, celle des Pontevès. Louise-Adélaïde Julie d'Albert l'apporte en 1775 dans la maison des Le Tonnelier par son mariage avec Louis-Charles Le Tonnelier, comte de Breteuil. Le 26 mai 1781, Antoine François Rollans, greffier au Parlement de Provence, acquiert ce fief aux enchères pour la somme de 286 000 livres. Sa petite-fille, Marie-Antoinette-Delphine, l'apporte dans la maison des Castellane par son mariage avec le marquis Boniface Hippolite de Castellane. En 1863, le domaine de Saint-Barnabé est démembré de Sillans en faveur de maître Boyer, notaire à Aups. La ligne du "Train des Pignes" allant de Draguignan à Meyrargues, s'arrêtait à la rive gauche de la Bresque dans la gare Sillans-Aups. La gare a été ouverte le 28 août 1888, bâtiment de 3e classe avec halle séparée, buvette, trois voies et un tiroir. L'Embranchement à voie Decauville est ouvert en 1913 pour la Société Anonyme des Bauxites du Var, pour relier la gare à la nouvelle mine du domaine du marquis de Castellane, par un tracé longeant la voie principale côté Meyrargues. La ligne a été fermée en 1950 et la gare de Sillans est devenue une école maternelle. C'est en 1920 que la commune pris le nom de Sillans la Cascade. |
De gueules au pal d'or, à la mitre d'argent brochant sur le tout, accompagnée, au canton dextre du chef, d'une grappe de raisin tigée et feuillée du même et, au canton senestre du chef, d'un écusson d'argent à la croix pattée et alésée de gueules. Le blason, de conception récente (1979) , reprend les couleur et la forme général de celui d'Entrecasteaux. |
Cité en 1135 : "Sanctus Antoninus de Inter Castellis".
Commune détachée d'Entrecasteaux en 1954. |
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Les illustrations sont des
photographies de l'auteur.
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