Pays d'Apt (2)
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Initialement formée en 1993 par les communes d'Apt, Caseneuve, Gargas, Saignon, Saint-Saturnin-lès-Apt et Villars, la Communauté de Communes du Pays d'Apt (C.C.P.A.) s'est agrandie en 1996 avec l'adhésion de la commune de Rustrel, celle de Lagarde d'Apt en 1999, celles de Saint-Martin-de-Castillon et de Viens en 2003, celles de Gignac, Auribeau, Castellet et Sivergues en 2010, puis celle de Céreste en 2011.



https://www.paysapt-luberon.fr/
En 2014, elle fusionne avec la Communauté de communes du Pont-Julien. Les communes isolées de Buoux et Joucas les rejoignent.
L'ensmble prends le nom de Communauté de communes Pays d'Apt Luberon.

voir Pays d'Apt (1)
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Gignac (69 h)

D'argent au chef d'azur chargé d'une rose d'or.
(Armorial Général 1697 Provence I p 799)
La commune est citée au XIe siècle sous le nom de Gigniacum.
Elle devient au XIIIe siècle la seigneurie des Agoult, qui, après être passée en de nombreuses mains, a échu aux Thomas, du XVIIe siècle à la Révolution  française.
Auribeau (70 h)

 
D'or à une oreille d'homme de gueules
jeu de mot avec auris bella: belle oreille
(Armorial Général 1697 Provence II p 811)
Auribeau (de Auribello, 1008) : aureum = or et bail = altération de val, soit la «vallée de l’or»
Entre la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe, la seigneurie appartenait aux Simiane. Le premier seigneur connu portait le nom de Bertrand-Rambaud, il était le fils de Bertrand-Rambaud de Simiane, seigneur de Saignon aux alentours de 1242. Ses trois filles Rambaude, Rousse et Mabille héritèrent de ses fiefs mais vendront leurs droits en 1313 puis en 1319 au comte de Provence Robert d’Anjou, roi de Naples.

Sa petite-fille, la Reine Jeanne, en 1354, céda ce fief à Bertrand de Meissenier, évêque d’Apt, ses successeurs l’inféoderont ensuite à différentes familles nobles les Roti (XVe), les Brandis et les Bot-Cardenas (XVIe) et les Ferrier (XVIIe).

1530: fondation du village actuel.
Castellet-en-Luberon (125 h)



 D'azur à un pal d'argent chargé de trois tours de gueules, l'une sur l'autre et accosté de quatre pattes de lion d'or, mouvantes des flancs de l'écu, deux de chaque côté, l'une sur l'autre.

(Armorial Général 1697 Provence I p 1091)

Ce sont les armes des Brancas.

Au début du Moyen-Âge, ce fut un fief de la famille des Bot, apparentées à celle de dom Maïeul, le quatrième abbé de Cluny. C’est elle qui fit édifier le castellum (de Castelleto, 1158) qui donna son nom au village.
Résultat, au XVe siècle, le village, qui dépendait de la viguerie d’Apt, va rester désert pendant près de quatre vingt dix ans. Sa seigneurie étant passée aux Forcalquier, Jacques, qui en hérite en 1478, passe un acte d’habitation pour repeupler le lieu avec des chefs de famille descendus d’Auvergne. En contrepartie, il exige de recevoir annuellement le huitième des grains et des raisins récoltés. Le village, par une clause testamentaire de son neveu Gaucher de Forcalquier, évêque de Gap, passe aux Castellane puis aux Brancas, en 1491.
C’est pour les Brancas que Louis XIV, en 1674, érige ce fief en baronnie. Elle est vendue, en 1753, par Louis II de Brancas à Jean d’Ailhaud, le fortuné docteur de Lourmarin.
C’est de cette période que datent, dans l’église paroissiale, les statues des saintes recouvertes de leurs coiffes provençales d’époque. Une particularité qui a pu inspirer Les Étoiles, un des contes d’Alphonse Daudet qu’il a situé à Castellet.
S'appelait le Casrellet lès Léberon
Castellet-en-Luberon s'(appelait Castellet avant le décret du 5 novembre 2018 modifiant son nom.
Sivergues (45 h)
http://sivergues.free.fr/


D'or à la croix de huit pointes pommetée de sable, chargée d'une colombe fondante d'argent, accompagnée en chef d'une fleur de lys accostée de deux tours, le tout d'azur.
L'origine de la localité semble être datée du Ve  siècle, lorsque la femme de saint Castor et six compagnes y auraient fondé un couvent. Certains d'ailleurs attribue le nom de la commune à ses six vierges. cité en 1067 : "Sex Virgae" et vers 1200 : "Siuergia".
Au XIIe siècle, Sivergues appartient aux comtes de Forcalquier.
Au XIIIe siècle, édification de l'église primitive Saint Trophime.
1481, suite à la mort du roi René, le comté de Provence dont Sivergues fait partie est incorporé au royaume de France sous l'appellation de « province royale française ».
En 1501, le seigneur fait venir des Vaudois (entre 7 et 8 familles selon les sources) pour s'occuper des terres.
En 1545, Sivergues comme de nombreux autres villages Vaudois, est fortement touché par la répression conduite par Jean Maynier baron d’Oppède.
Céreste (1 203 h)

Céresto


http://www.cereste.fr/

d'or à la croix vidée, cléchée et pommetée de gueules.

La croix provient des armes des Forcalquier avec inversion des couleurs. Pour l'histoire de cette croix voir croix occitane.

Ancienne cité romaine de Catuiaca, Cesaris Statio, puis "Ceresta" cité au 13ème.

Ancien prieuré de Montmajour à Carluc (11ème).

Ancienne baronnie, érigée en marquisat en 1752 ; seigneurie des Forcalquier, puis des Brancas.

Actuellement, la route nationale 100 traverse le village.

La commune fait parti du département des Alpes de Haute Provence, mais s'est groupé avec des communes du Vaucluse pour l'intercommunalité.

Drapeau devant l'office de tourisme de Céreste.

Buoux (77 h)

http://www.buoux-village.com/


de gueules au pont de deux arches d'or maçonné de sable, accompagné, en chef à dextre, d'une croisette cléchée, vidée et pommetée de douze pièces aussi d'or
Le pont provient de la famille de Pontevès.
La croix provient des comtes de  Forcalquier.
Le blason a été créé en 1980.
L'occupation de la vallée de l'Aiguebrun et notamment de la commune de Buoux par l'homme remonte au Paléolithique moyen (Moustérien), comme l'ont révélé les fouilles de la baume des Peyrards. Ce vaste abri, long d'une quarantaine de mètres et profond en moyenne de 4 à 5 mètres, est creusé dans la molasse au pied d'une paroi légèrement surplombante. Son exposition au sud-est et sa situation au fond d'un vallon encaissé sur la rive droite de l'Aiguebrun en ont fait un refuge de choix pour les Néandertaliens qui l'ont utilisé à plusieurs reprises comme halte de chasse puis comme habitat permanent.
C'est au plus tard au Néolithique que le peuplement s'organise non loin de ce lieu sur les hauteurs du fort de Buoux. L'existence de cet oppidum remonte probablement au moins à cette période. À l'époque gauloise, ce dernier a pu être un refuge des Albici. Sans doute au IXe siècle naît un premier village à Saint-Germain, sous le fort actuel. Il disparaît peut-être vers le milieu du Moyen Âge ou plus tardivement pour des raisons inconnues.
Plus vieille référence en 1042 : Biol, puis Buols (1274).
Après 1125 et au XIIIe siècle, Buoux appartient aux Pontevès et est rattaché aux seigneurs d'Apt. C'est probablement le moment où le fort médiéval se développe. Celui-ci dure jusqu'au XVIIe siècle (1660), lorsque la place forte est démolie conformément à la politique voulue par Louis XIV.
Du XIIe au XVe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède un prieuré (au lieu-dit la Vieille-Église).
Joucas (340 h)



http://www.joucas.fr/


D'azur au coq d'or posé sur un mont de trois coupeaux du même, accompagné au premier canton d'une croisette de Malte d'argent.
Adoptée en 1982.
La Croix de Malte est l'emblème des Hospitaliers.
Joucas est cité en 1071 sous l'appellation de "Jocadae", "Jocadium".
Aux XIe et XIIe siècles, c'est un fief des Agoult.
À la fin du XIIe siècle, ceux-ci le vendent aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui y implantent une commanderie (fin XIIe, début XIIIe siècle).
Le village est déserté aux XIVe et XVe siècles.
Les habitants embrassèrent dans leur quasi-totalité la Réforme. Le village changea plusieurs fois de mains au cours des guerres de religion.
La commanderie, après avoir été détruite, est reconstruite en partie au début XVIIe siècle ; ses nombreux vestiges sont toujours présents au sommet du village.
Les illustrations sont des photographies de l'auteur, proviennent de l'Armorial Général ou des sites indiqués sur la page.